Mon Carnet d’oraison : de quoi méditer !

Publié le 31 Jan 2024
Nous avons célébré la septuagésime le 29 janvier et le mercredi des Cendres approche à grands pas. Le tome 2 de Mon Carnet d’Oraison, « de la septuagésime à Pâques », est disponible sur notre boutique. Quel est le but de ces petits guides de méditation, conçus pour tous les âges ? Le point avec l’un des auteurs.

 

Vous avez lancé une série de livrets intitulés Mon Carnet d’oraison. Pourquoi ces carnets ? Les fidèles n’ont-ils pas déjà bien des ouvrages pour les aider à faire oraison ?

Nous avons fait le constat, après avoir examiné les différents ouvrages qui existent, qu’aucun ne proposait à proprement parler des méditations guidées. Les ouvrages suivant le rythme de la liturgie donnent en général des méditations toutes faites laissant moins de place au travail personnel. D’autres ouvrages nécessitent d’être déjà coutumier de cette pratique, et les livres pour enfants s’adressent en général à un public très jeune, et ne proposent pas une matière suffisante pour nourrir de vraies méditations. Nous avons donc tâché de réaliser des ouvrages pouvant nourrir des adultes tout en restant abordables par des enfants et adolescents.

 

Comment se décompose chaque « journée » d’oraison ?

Le support principal est un texte de la Sainte Écriture, dans lequel nous sommes appelés, année après année, à recevoir ce que Dieu veut nous dire à l’intime de notre âme. Ces textes sont parfois l’évangile ou l’épître de la messe du jour, ou alors les leçons des matines du jour (il arrive qu’il y ait un léger décalage pour assurer une harmonie dans le suivi des méditations). Ainsi, au fil de l’année liturgique, le lecteur peut redécouvrir sous un jour nouveau les plus belles pages de la Bible. Nous suivons la sagesse de l’Église qui répartit ces lectures tout au long de l’année liturgique, ce qui permet de méditer les mystères à mesure que nous les vivons dans la liturgie.

Ce texte est suivi, selon la méthode donnée par saint François de Sales dans l’Introduction à la vie dévote, par trois questions d’approfondissement et trois questions pour l’appliquer à sa vie personnelle, accompagnées d’une proposition de résolution concrète et d’une citation à retenir. Chaque jour est illustré d’une œuvre d’art.

 

Y a-t-il des dispositions particulières pour les lire avec fruit ?

L’oraison est un dialogue avec Dieu. Il faut donc rechercher l’ambiance la plus propice au recueillement que l’on puisse trouver, le mieux étant bien sûr de se tenir devant la Présence réelle ou, à défaut, de profiter du silence du matin, avant que l’agitation de la journée ne démarre et que les soucis ne viennent encombrer notre esprit. Il importe également d’ouvrir son cœur à ce que le Saint-Esprit veut nous inspirer, même si ce n’est pas toujours ce que nous aurions aimé entendre. Il faut encore accepter que les paroles inspirées soient parfois mystérieuses, et que le sens profond ne nous en soit donné qu’après un temps plus ou moins long.

 

L’oraison concerne-t-elle tout le monde ?

La grande sainte Thérèse d’Avila écrivait :

« Quant à celui qui n’aurait pas encore commencé à faire oraison, je le supplie pour l’amour de Dieu de ne pas se priver d’un si grand bien. Ici, il n’y a rien à craindre, mais tout à espérer. Si, je suppose, on n’avance pas et si l’on ne s’efforce pas d’être assez parfait pour mériter les joies et les délices que le Seigneur réserve à ses vrais amis, on arrivera néanmoins à connaître peu à peu la voie du ciel. Si l’on persévère, j’ai confiance en la miséricorde de Dieu. Personne ne l’a pris en vain pour ami. »

Saint François de Sales quant à lui nous enseigne que

« l’oraison mettant notre entendement en la clarté divine, et exposant notre volonté à la chaleur de l’amour céleste, il n’y a rien qui purge tant notre intelligence de ses ignorances et notre volonté de ses affections dépravées : elle fait reverdir et fleurir les filles plantes de nos bons désirs, lave nos âmes de leurs imperfections et désaltère nos cœurs de leurs passions. »

Donc oui, l’oraison est un moyen de perfection que le Seigneur donne à toutes les âmes désireuses de se rapprocher de lui !

 


Mon carnet d’oraison, déjà parus :

1 – De l’Avent à la Septuagésime, 10 €

Carnet oraison Hiver mon carnet d'oraison

2 – De la Septuagésime à Pâques, 10 €

Carnet oraison 2 careme mon carnet d'oraison

 

>> à lire également : Église et État en Pologne, un équilibre financier à trouver

Blandine Fabre

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