C’était une promesse de campagne du candidat socialiste à la présidence de la République. Désormais, il s’apprête à légiférer. Les couples de même sexe pourront se marier et adopter « dès 2013 » assure le garde des Sceaux, Christine Taubira. Tous ne s’accordent pas sur les termes de l’adoption d’enfants ; la question de la « parentalité » laisse encore quelques ombres juridiques. Mais dans le fond et la forme, l’opinion publique, les médias et les personnalités politiques s’entendent. Les pierres tombent, le feu brûle, les personnes de même sexe forment une famille. Évidences…
Visibles et moins visibles ont répondu. Des maires et des députés, des étudiants, des chômeurs, des cadres, des mères de familles. Et même des homosexuels. Signes peut-être que la loi qui s’annonce est une blessure grave. États des lieux d’une réponse de société.
Les concrets
Plusieurs pétitions majeures pour les internautes. Et tout d’abord, la pétition « tous pour le mariage ».
Lancée le jeudi 27 septembre par des jeunes citoyens d’horizons divers, cette pétition « pour que le gouvernement organise un grand débat sur la question du mariage homosexuel » a recueilli quelque soixante mille signatures. Soyez des leurs. (
www.tous-pour-le-mariage.fr
)
Aussi, « Non au mariage homosexuel » (http://www.nonaumariagehomosexuel.com/), de l’Institut Civitas et dans le même esprit, celle de Catholiques en campagne « Pour défendre l’enfant et la famille naturelle » (http://www.catholiques-en-campagne.fr/). Deux pétitions particulièrement dynamiques. De son côté, Alliance Vita a lancé au printemps 2012 la pétition « Urgence pour l’enfance » et préconise « sept actions pour résister » à l’adoption de cette loi (
www.alliancevita.org
)
. Signalons également le Collectif « Les enfants d’abord. Familles réveillez-vous » lancé par Familles de France (http://www.familles-de-france.org)
Vous pouvez également rejoindre
la marche de prière « pour la vie et la famille »
de Renaissance catholique le samedi 20 octobre
à 17 h 45, qui partira de Notre-Dame des Victoires. De même, il est possible où que vous soyez, de vous joindre à la journée de jeûne mercredi 31 octobre initiée par la
Famille missionnaire de l’Évangile de la Vie
.
Enfin,
le 18 novembre à 14 h 30, une
manifestation nationale
se prépare
, elle partira
du ministère de la famille et rejoindra l’Assemblée nationale.
En ce qui concerne les collectifs : la voix des étudiants a résonné, le collectif « contre le mariage homo » créé le 17 septembre par l’UNI (union nationale inter-universitaire) appelle d’un même élan la jeunesse française à se faire entendre. Deux autres, particulièrement puissants, pèsent aussi sur la décision d’adopter ou non cette loi : le collectif des « Maires pour l’enfance », emmené par Philippe Gosselin (député-maire UMP de
Remilly-sur-Lozon, Manche) et enfin, conduit par Béatrice Bourges, le « Collectif pour l’enfant » dont le but principal est l’ouverture d’un dialogue sérieux sur la question. Ce collectif demande un référendum et a reçu quelque 35 000 signatures.
Dans l’espace public
Elle a pour le rose un penchant douteux, mais elle sait que son excentricité la rend visible au milieu du monde. Frigide Barjot, ancienne vedette de la nuit et catholique convertie s’est encore distinguée. Elle a su s’entourer de Xavier Bongibault, un jeune homme de 21 ans président d’une association dont le nom est « Plus gay sans mariage ». La polémique est lancée : peut-on se dire « homosexuel » et s’opposer au mariage des personnes de sa propre communauté ? Le but de la manœuvre est simple ; affaiblir les « lobbys » étouffant la voix des personnes homosexuelles qui s’opposent à cette loi.
Elles sont encore nombreuses, ces notoriétés publiques qui n’ont pas voulu se taire : Jacques Bompard, député-maire d’Orange, qui dans une lettre à tous les maires de France a réclamé qu’une « clause de conscience » ait lieu si la loi devait être adoptée. François Lebel, maire du VIIIe arrondissement de Paris, souligne dans l’éditorial du journal d’information municipale que le mariage des personnes de même sexe ouvrait d’autres possibilités de mariages, comme celui des frères et sœurs, des mineurs et des polygames. Xavier Lemoine, maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), l’a pressenti aussi et s’est fait entendre dans la presse.
Alors voilà. Nous rougissons en nombre. Honteux d’être nés d’un homme et d’une femme. Confus d’être trop charnels. Mais notre réponse à nous est
vivante !