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L’actualité des Pères de l’Église

D'où vient que l'intérêt pour les Pères de l'Église ne faiblit pas, à en juger par le nombre de publications récentes ? De la prise de conscience que le monde qui se veut post-chrétien ressemble fort à celui encore largement pré-chrétien que ceux-ci affrontaient ? De la conviction que tous les renouveaux en Église se sont faits explicitement ou implicitement dans leur compagnonnage ? Quoi qu'il en soit, ces ouvrages récents charrient le meilleur et parfois le pire.
L'âge des Pères de l'Église est d'abord celui de la lecture et relecture inlassables de Bible. L'ouvrage de Philippe Henne (La Bible et les Pères, parcours historique de l'utilisation des Écritures dans les premiers siècles de l'Église, Cerf, 288 p., 24 e), poursuit en mode mineur les entreprises récentes de la collection « La Bible de tous les temps » (Beauchesne) et de Bertrand de Margerie (Introduction à l'histoire de l'exégèse, Cerf, tome 1 : 330 p., 32 e ; tome 2 : 196 p., 20 e ; tome 3 : 204 p., 20 e ; tome 4 : 288 p., 25 e), y ajoutant les acquis de travaux plus récents. La lecture est aisée, les suggestions de poursuite de la réflexion souvent bienvenues.Lire les Pères au Moyen-Âge paru chez Vrin (130 p., 15 e) est à proposer à ceux qui opposent indûment patristique et scolastique médiévale. La seconde est en fait comme une terre constamment irriguée et renouvelée par le fleuve de la première : lectures, citations, thématiques. Gilbert Dahan suit les méandres de la lecture patristique de la Bible chez les médiévaux (1), Gilles Berceville dépeint Thomas d’Aquin comme lecteur des Pères à la fois respectueux et exigeant ; d’autres articles mettent en valeur la référence augustinienne ou Anselme de Cantorbéry...

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Marie Noël, une jeune fille triste ?

Comme Chénier ou Jean-Baptiste Rousseau jadis, dans le ciel d'un siècle déserté par la poésie brille une étoile d'autant plus vive qu'elle est presque seule. Marie Noël serait sans doute la première surprise de ces comparaisons, elle qui était si humble et pour ainsi dire invisible. Et pourtant ! De son temps déjà Anna de Noailles reconnaissait sa supériorité. Quant à Montherlant, il dit à son sujet qu'elle était le plus grand poète vivant. Sa vie n'eut aucun intérêt : née Marie Rouget en 1883 à Auxerre pour n'en point sortir, elle s'éteignit vieille fille en 1967. Sa famille, peu portée à la religion mais cultivée, lui donna le goût des lettres, et ce fut son parrain qui l'encouragea à écrire. Dès 1910, la Revue des Deux Mondes lui fait l'honneur de publier quelques poèmes, suivis quelques années plus tard par Les Chansons et les Heures. Elle égrainera encore d'autres œuvres, en vers comme en prose, dont les Notes intimes en 1959. Précisons aussi qu'elle reçut en 1962 le Grand Prix de poésie de l'Académie française. Extérieurement, elle passa une existence aussi banale que possible d'habitante d'une ville de province, entièrement dévouée à sa paroisse, à ses amis, à sa famille… C’est au cours d’une maladie qu’elle écrivit le curieux ouvrage qu’est l’Almanach d’une jeune fille triste. Destiné à redonner la joie à une jeune fille dont on comprend rapidement qu’elle se confond avec l’auteur, cet almanach de l’année 1922 forme un ensemble assez hétéroclite de tex­tes de multiples provenances. La Bible y côtoie Maeterlinck, Marc-Aurèle et Pythagore, Péguy fraye avec Wagner, Bossuet avec Fénelon et Schopenhauer. On y trouve encore...

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L’Alleluia de sainte Agnès

Le répertoire grégorien nous offre plus d'une centaine d'alléluias développant tous leur mélodie sur la dernière syllabe du mot qui signifie « louez (hallelu) Dieu (Yah) ». Non seulement l'Égli­se ne craint pas de prononcer le nom sacré, mais elle le chante et s'y complaît avec un lyrisme évident.
 L’alléluia ci-dessus, propre aux vierges martyres de Rome, Agnès et Cécile, dans le Sanctoral de la forme extraordinaire, est devenu en outre, dans celui de la forme ordinaire, l’un des quatre alléluias du Commun des vierges. Il ne fait pas partie du fonds ancien du répertoire, mais il est assez représentatif des qualités musicales de l’art grégorien. Sa structure est simple et solide. À un élan, caractérisé par trois intervalles ascendants  qui propulsent la mélodie vers les hauteurs, succède une retombée qui procède par degrés conjoints, faisant entendre toutes les notes de la gamme de haut en bas. L’alternance se reproduit, donnant l’idée d’un renchérissement, le deuxième motif devant être chanté plus fort que le premier. Par ailleurs, deux notes longues rythment la descente, lui conférant l’effet d’un beau balancement. Enfin, un charmant rebond mélodique ponctue les deux parties de la pièce qui s’achève sur une cadence bien nette. Une grâce virginale se dégage de ces notes chaleureuses et du texte du verset : « Les cinq vierges sages ont pris de l’huile pour leur lampe. Au milieu de la nuit, un cri s’est fait entendre : “Voici l’époux qui vient, venez à la rencontre du Christ Seigneur”. » Pour entendre cet

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Pour l’honneur de sainte Jeanne d’Arc

Il y a de nombreuses manières d'aborder la vie de Jeanne d'Arc. Cependant, en ce six centième anniversaire de sa naissance, choisissons de mettre l'accent, non pas sur ses succès militaires qui, bien que magnifiques, sont du passé, mais sur l'exemplarité de sa vie intérieure, qui perdure aujourd'hui, en soulignant l'héroïcité de ses vertus et ses victoires sur elle-même. Ceci oblige, au fur et à mesure du récit de sa vie remplie de l'amour de Dieu, à dénoncer les légendes qui, pour la discréditer, ont encore cours à son sujet : sa prétendue lignée de sang noble ou royal, sa supposée naissance à Paris, sa présumée entrevue avec Charles VII, la veille d'être reçue par lui dans la salle du château, son supplice apparent où une autre personne aurait été brûlée à sa place, sa survivance après Rouen en la personne de Claude-Jeanne des Armoises. De toutes ces inventions, il faut montrer la fausseté, preuves à l'appui.

La suite du texte est à lire ici en intégralité.

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L’Amitié de Jésus-Christ de Mgr Benson

Ce n'est quand même pas commun que le fils d'un archevêque anglican devienne prêtre catholique ! C'est pourtant ce qui est arrivé à Robert-Hugh Benson, le plus jeune fils d'Edward White Benson, archevêque de Canterbury et, à ce titre, primat de la communion anglicane.

Né en 1871, retourné auprès de Dieu en 1914, Robert-Hugh Benson rejoignit l’Église catholique le 11 septembre 1903 avant de devenir prêtre l’ann&eacute...

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L’abbé Viot sur le Forum catholique

Lundi soir, l'abbé Michel Viot, auteur aux éditions de L'Homme Nouveau d'un livre de souvenirs et de réflexions intitulé De Luther à Benoît XVI, itinéraire d'un ancien franc-maçon, répondait aux questions des liseurs du Forum catholique.
Un échange enrichissant, franc et direct, au cours duquel l'abbé Michel Viot est revenu sur son itinéraire, en évoquant aussi bien la franc-maçonnerie que le protestantisme ou son entrée dans l'Église catholique. Il a également donné son analyse sur les questions touchant la vie de l'Église aujourd'hui. On pourra retrouver cet échange sur le Forum catholique. Un grand merci aux organisateurs de cette rencontre.

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8 décembre :Tota pulchra es

« Je désire que (…) le chant grégorien, en tant que chant propre de la liturgie romaine, soit valorisé de manière appropriée. » (Sacramentum caritatis). Afin de répondre à ce souhait de Benoît XVI, cette nouvelle chronique, en donnant un descriptif de la mélodie de quelques pièces, permettra de mieux s'approprier la grande richesse du répertoire grégorien.

 

Provenant d'un manuscrit aquitain du XIe siècle, la mélodie paisible du premier mode unit, dans sa ligne pure aux belles voûtes rondes, les deux sentiments qui émanent du mystère célébré : l'admiration et la douceur. Aux élans d'émerveillement (1,2,3) qui conduisent le chant vers les notes supérieures et demeurent comme suspendus dans une sorte d'extase (*), succède une courbe parfaite (*), légère et grave, toujours la même, pleine de recueillement et d'intimité, qui exprime au mieux le mouvement d'intériorisation propre au chant grégorien. L'ordonnance ternaire de ces envols sereins et de cette retombée unique suggère une interprétation trinitaire de ce chant de louange, comme si l'Église, en contemplant le privilège insigne, entendait manifester l'adoration de la Vierge accueillant sa grâce singulière de l'action de chacune des trois Personnes divines. Il est significatif que cette mélodie culmine sur le deuxième élan (O), comme pour montrer que sa conception immaculée place Marie dans une relation toute particulière avec la deuxième Personne de la Sainte Trinité. C'est du grand art et pourtant c'est tout simple et délicat. Chantons dans le plus absolu legato et avec beaucoup de légèreté cet alléluia sans éclat mais plein d'amour et de vie. C'est Notre Dame elle-même qui le chante, l'Église se réservant le verset, inspiré du Cantique des cantiques (4, 7) : « Tota pulchra es Maria, et macula originalis non est in te &#8211...

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Le Père Fillère ou la passion de l’Unité

 Les Editions de L'Homme Nouveau publient une biographie/anthologie sur leur fondateur : le Père Marcellin Fillère, signée par l'historien Yves Chiron.

Émile Poulat écrit dans sa préface : « Plus de soixante ans après sa mort accidentelle, le Père Marcellin Fillère (1900-1949), religieux mariste, professeur à l'Institut catholique de Paris, reste, pour ceux qui l'ont connu, une figure inoubliable et, en toute hypothèse, exceptionnelle, voire même un personnage hors norme, à la fois grand pédagogue et grand visionnaire, poussé par une foi chrétienne intense et démonstrative, suscitant réserves et désaccords dans les milieux catholiques les plus engagés. »
Dans cette première biographie s'appuyant sur un travail d'archives, l'historien Yves Chiron retrace l'itinéraire du fondateur de la Cité des Jeunes, du mouvement Pour l'Unité et du journal L'Homme Nouveau.Un choix de textes – certains inédits – du P. Fillère permet de découvrir l'originalité d'une pensée toujours en éveil, attentive aux grands débats contemporains.
A la fois homme d'étude et homme d'action, théologien et combattant, le père Fillère se révèle une figure attachante et même prophétique.

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Une critique théologique de Castellucci

 Le Père Michel Viot propose une lecture théologique de la pièce "Sur le concept du visage de Dieu" :

Une pièce de théâtre dont le titre est "Sur le concept du visage du fils de Dieu" a été jouée au Théâtre de la Ville à Paris. Un très beau portrait du Christ d'Antonello da Messina trônait dans le fond de la scène. L'auteur Roméo Castellucci veut donc nous parler de Jésus. Soit! Mais voilà que ce qui se passe sur scène crée la perturbation. Les perturbateurs sont qualifiés d'extrémistes catholiques par les voix qui ont le moyen de se faire entendre. Pour d'autres, plus modestes dans leurs pouvoirs, il ne s'agit que de catholiques de diverses sensibilités. Je me garderai de trancher cette question, n'ayant pas l'autorité nécessaire pour cela. De même que je ne donnerai aucun qualificatif à cette pièce de théâtre, des voix épiscopales s'étant prononcées. L'une d'entre elles conseille à juste titre de se reporter aux propos mêmes de l'auteur sur sa pièce pour comprendre ce qu'il a voulu dire. Je m'empresse donc de suivre ce conseil me limitant à ce qui nous est dit de Jésus Christ. Je ne me permettrais pas d'ajouter quoi que ce soit à une parole d'évêque, surtout quand elle est estimée. Je veux simplement attirer l'attention sur un point qui ne me semble pas assez exploré, en me disant que si Dieu a bien voulu parler à un prophète (Balaam) par une ânesse, il peut aussi passer par l'intermédiaire d'un curé pour attirer l'attention épiscopale sur un point de théologie.

Ceci concerne l'abaissement du Fils de Dieu dont cette nouvelle création artistique veut témoigner. Je connais bien le chapitre 2 de l'épitre de saint Paul aux Philippiens et sa signification. Ce que l'apôtre écrit sur la kénose (mot grec signifiant se vider) ne signifie aucunement une perte de substance divine, mais plus simplement l'abaissement dans l'incarnation, le Christ Parole éternelle de Dieu prenant...

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10 mythes antichrétiens : l’histoire répond

Le quatrième numéro hors-série de L'Homme Nouveau offfre une réfutation magistrale des mythes de l'histoiire antichrétienne, avec des contributions de spécialistes : 

La vérité sur les croisades, par Sylvain Gouguenheim
Histoire d'une âme, par André Gabbar
Non, le chevalier n'était pas une grosse brute, par Martin Aurell
Le spectre de l'Inquisition, par Eric Picard
Les Borgia : l'Histoire réelle, par l'abbé C.-P. Chanut
Le scandale des indulgences, par André Gabbar
Le "malentendu" de l'affaire Galilée, par Eric Picard
Les Guerres de religion vues par les philosophes, par William Cavanaugh
Les missionnaires : colonialistes ou évangélisateurs ? par Yves Chiron
L'Eglise catholique allemande face au nazisme, par l'abbé Eric Iborra
Le processus de désinformation. Entretien avec Jean Sévillia

10 mythes antichrétiens : l'histoire répond L'Homme Nouveau

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