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Vers un accord Israël-Saint-Siège

« Des progrès vraiment substantiels »… En langage diplomatique, cela signifie une nette avancée, sanctionnant ici un long travail entre le Saint-Siège et l'État d'Israël. Il y a deux ans, on ne parlait que de « compréhension mutuelle »… Le commun a du mal à se représenter ces subtilités de langage qui aboutissent finalement à des résultats extrêmement concrets. Les choses avancent donc. Elles sont même, visiblement, sur le point d'aboutir.
L'histoire des rapports entre le Vatican et Israël est complexe. Liées naturellement à la question palestinienne mais aussi à celle de la protection des minorités chrétiennes, les relations entre les deux parties se sont fortement améliorées grâce à l'accord de reconnaissance mutuelle du 30 décembre 1993. Ce fut l'œuvre de la diplomatie de Jean-Paul II, relayée par l'archevêque Jean-Louis Tauran, à l'époque secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les États. Le gouvernement de l'Église prit simplement acte de la reconnaissance de l'État d'Israël par plusieurs pays arabes et surtout par l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP).Le Vatican, qui ne pouvait être mis à l’écart des négociations de paix dans la zone, s’engouffra dans la voie de l’apaisement et prit l’initiative d’un accord qui aboutit à l’échange d’ambassadeurs. Or, dans cet accord, il était prévu que les parties se rencontrent régulièrement afin de régler les questions relatives à la fiscalité et aux propriétés de l’Église. En effet, le Saint-Siège réclame à la fois la reconnaissance des droits juridiques et patrimoniaux de ses congrégations, ainsi que la confirmation des exemptions fiscales obtenues au moment de la création de l’État d’Israël en 1948 (cf. H.N. n°1461 du 16 janvier 2010). Il s’agit donc bien et avant tout d’un problème de souveraineté. Les discussions reprirent en 1999...

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A quoi sert un cardinal ?

La réponse du Pape Benoît XVI lors du consistoire ordinaire publique ce samedi 18 février.
 

Vénérés Frères,
Chers frères et sœurs,
C'est en ces termes que le chant d'entrée nous a introduits dans le rite solennel et suggestif du Consistoire ordinaire public pour la création des nouveaux Cardinaux, l'imposition de la barrette, la remise de l'anneau et l'attribution du titre. C'est par ces paroles efficaces que Jésus a constitué Pierre comme fondement solide de l'Église. De ce fondement, la foi représente le facteur qualificatif: en effet, Simon devient Pierre – roc – car il a professé sa foi en Jésus Messie et Fils de Dieu. En annonçant le Christ, l'Église est liée à Pierre et Pierre est établi dans l'Église comme roc ; cependant celui qui édifie l'Église, c'est le Christ lui-même, Pierre doit être un élément particulier de la construction. Il doit l'être à travers sa fidélité à la confession faite à Césarée de Philippe, en vertu de l'affirmation : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ».Les paroles que Jésus adresse à Pierre mettent bien en évidence le caractère ecclésial de l’événement d’aujourd’hui. Les nouveaux Cardinaux, en effet, par l’attribution du titre d’une église de cette ville ou d’un diocèse suburbicaire, sont insérés à tous les effets dans l’Église de Rome, guidée par le Successeur de Pierre, pour coopérer étroitement avec lui au gouvernement de l’Église universelle. Ces chers confrères qui dans quelques instants feront partie du Collège cardinalice, s’uniront par des liens nouveaux et plus forts non seulement au Pontife Romain, mais aussi à la communauté des fidèles tout entière, disséminée dans le monde entier. En accomplissent leur service propre...

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Mgr Brouwet vient d’être nommé évêque de Tarbes

En ce samedi 11 février 2012, fête de Notre-Dame de Lourdes, le Pape Benoît XVI, ayant accepté la démission de Mgr Jacques Perrier, a nommé évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Nicolas Brouwet, jusqu'à présent évêque auxiliaire de Nanterre.

Né en 1962, ordonné prêtre en 1992 puis évêque en 2008, Mgr Nicolas Brouwet appartient à cette génération d'évêques qui sont pleinement entrés dans la direction impulsée par...

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ÉgliseLiturgie

Mgr Schneider : un missionnaire à la parole libre

Dans son dernier numéro qui vient de paraître, L'Homme Nouveau publie en exclusivité le texte intégral de l'intervention de l'évêque missionnaire, Mgr Schneider, intervention consacrée à « Nouvelle évangélisation et liturgie» et prononcée en janvier dernier dans le cadre de Reunicatho. Dans ce texte d'une grande force, le prélat constate l'existence de cinq plaies qui entachent l'Église et lance un vibrant appel à un renouveau dans le sillage de Benoît XVI. Un numéro exceptionnel à commander auprès de nos bureaux (10, rue Rosenwald, 75015 Paris, tél. : 01 53 68 99 77) ou en version numéroque sur ce site (voir en bas de cette note). Mais qui est Mgr Schneider ? En voici un portrait !

Pour le célèbre vaticaniste Sandro Magister, Mgr Athanasius Schneider est avec le cardinal Ranjith (cf. notre entretien dans L'H.N. n° 1500) le meilleur élève de Benoît XVI. Un élève qui l'est non seulement par les idées qu'il défend, mais aussi par le style qu'il affiche. Loin d'être un prélat médiatique, c'est un homme doux et bon, qui respire une foi profonde et tranquille. Il est né le 7 avril 1961 au sein d'une famille allemande (mais originaire d'Alsace) déportée par Staline et dont un des grands-pères fut fusillé en 1936 parce qu'il était considéré comme « koulak » (riche paysan propriétaire, en Russie). En 1973, sa famille a pu partir pour l'Allemagne où le jeune garçon qui ne parlait que russe a dû se mettre à l'allemand et suivre le cycle scolaire...

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Le cardinal Zen fait l’actualité romaine

La vaticaniste Sandro Magister rapporte dans un article publié aujourd'hui sur son site les propos vigoureux tenus par le cardinal chinois Joseph Zen dont on trouvera un portrait dans le dernier hors-série de L'Homme Nouveau, qui vient justement de paraître.
Dans un entretien accordé à Asia New, l'agence de presse de l'Institut pontifical des Missions étrangères, le cardinal Joseph Zen met, en effet, en cause la communauté de Sant'Egidio et Gianni Valente du mensuel catholique international, proche de Communion et Libération, 30 Jours.
La raison de sa colère (car il s'agit bien de cela) ? La Communauté de Sant'Egidio a, en effet, invité à l'une de ses rencontres interreligieuses (à Munich, du 11 au 13 septembre dernier) un évêque chinois qui en participant à une ordination illicite d'un nouvel évêque non approuvé par Rome a désobéi de manière flagrante au Saint-Père. Il reproche au journaliste Gianni Valente qui a réalisé un entretien avec ce même évêque de n'avoir rien objecté aux propos de celui-ci « qui porte gravement préjudice à l'unité de l'Église », cachant par ailleurs la réalité du régime communiste. Selon Sandro Magister, toujours très bien informé :« Les dirigeants qui, au Vatican, s’occupent de la Chine considèrent que les activités de la Communauté de Sant'Egidio et celles de Communion et Libération en ce qui concerne ce pays font plus de mal que de bien, dans la mesure où elles sont trop influencées par la politique de Pékin. En ce qui concerne la Communauté de Sant'Egidio, cette sujétion au régime a été constante depuis que ce mouvement...

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ÉgliseDoctrine sociale

A Dieu à Benjamin Guillemaind

 

Nous venons d'apprendre que notre ami et collaborateur Benjamin Guillemaind a été rappelé à Dieu le 6 février, muni des sacrements de l'Église.

Homme profondément bon et humble, doté d'un véritable sens de ce qu'était la doctrine sociale de l'Église, Benjamin Guillemaind nous avait fait l'honneur depuis quelques années de nous donner des articles dans lesquels il défendait cette vision de l'Église sur la vie sociale.

Pendant plus de quarante ans, il avait exercé le métier d’artisan carreleur tout en militant activement pour la diffusion de la doctrine sociale de l’Église. Proche de la Cité catholique de la Rue des Renaudes, auprès de laquelle il avait reçu une riche formation doctrinale, Benjamin Guillemaind avait créé en 1961 Sauvegarde et Promotion des Métiers, pour approfondir l’économie sociale, fondée sur l’entente économique et l’union des classes, et apporter un éclairage chrétien, différent des deux courants dominants conjugués. Il devait aussi animer dans le même esprit Le Journal des artisans sur Radio Courtoisie. Il fut enfin à l’initiative de l’Alliance sociale et l’un des principaux animateurs de ce groupe d’étude et de formation, s’inspirant de la doctrine sociale de l’Église, fondée sur les corps intermédiaires et le principe de compétence (dit de subsidiarité). Dans cette perspective, l’Alliance sociale réfléchit à une réforme de nos institutions et porte son effort sur le secteur professionnel, économique et social.

Toujours curieux et ouvert, Benjamin Guillemaind avait particulièrement bien accueilli nos éditions des livres politiques et économiques de Chesterton comme il avait salué l’édition de Small is toujours beautiful

Il était...

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L’Homme Nouveau et le paradoxe du Pape

 

Il faut certainement s'appeler Benoît XVI pour oser livrer à la méditation du monde et de la plus bavarde des professions un des plus beaux éloges du silence. Signé le 24 janvier dernier, en la fête de saint François de Sales, le saint patron des journalistes, le message pontifical pour la prochaine Journée mondiale des communications sociales dépasse pourtant largement le cadre du simple paradoxe. Ou, plutôt, si paradoxe il y a, c'est dans le but de susciter la curiosité de l'intelligence pour que celle-ci se détourne des schémas préfabriqués et perçoive une vérité plus profonde.
Au monde de l'information, Benoît XVI propose donc de se réapproprier le silence, « partie intégrante de la communication » et sans lequel « aucune parole riche de sens ne peut exister ». C'est une invitation exigeante dans un monde, le Pape le note aussi, saturé d'informations et où nous sommes tous appelés à nous prononcer sur des évènements qui nous dépassent le plus souvent. Pire : comme le note toujours Benoît XVI, nombre d'entre nous, aujourd'hui, recevons des réponses à des questions que nous ne nous sommes jamais posés. L'information et la communication ne sont plus des services qui permettent aux hommes de mieux communiquer et de travailler ensemble à la poursuite du bien commun. Elles ont opéré une révolution, se transformant en fin en soi. Et, à notre corps défendant, nous sommes devenus les réceptacles d'une surinformation qui se double souvent d'une désinformation.
À L'Homme Nouveau, journal qui paraît depuis sa fondation tous les 15 jours, cet éloge du silence nous conforte dans la direction que nous avons prise. À contre-courant d'un monde fondé...

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Un imprimatur pour Internet ? Un entretien avec Mgr Aupetit

 

Mgr Michel Aupetit est vicaire général du diocèse de Paris. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier en date est L'Homme, le sexe et Dieu (éditions Salvator). Il a bien voulu nous accorder un entretien après la circulation sur Internet d'une déclaration concernant l'abbé Pagès et plus largement la prise de parole sur Internet au nom de l'Église.

Vous avez souligné, dans une déclaration du 15 décembre sur l'abbé Pagès, les difficultés liées à l'absence d'imprimatur pour les documents circulant sur Internet, spécialement les vidéos. Tout d'abord, qu'est-ce que l'imprimatur ? Par qui est-il délivré et en quoi se distingue-t-il du nihil obstat ?

L'imprimatur, c'est l'autorisation de l'autorité hiérarchique pour imprimer un ouvrage. Le nihil obstat indique simplement que dans le texte rédigé il n'y a rien de contraire à la foi. Ce sont des théologiens désignés par l'évêque et sous l'autorité de celui-ci qui les délivrent.

Quelles sont les difficultés que pose cette prolifération de documents fournis par des catholiques soucieux, pour beaucoup, de transmettre leur foi ?On peut tout d’abord se réjouir de cette prolifération qui montre l’intérêt croissant du public pour la question religieuse et la volonté des fidèles d’évangéliser avec les outils modernes mis à leur disposition. La difficulté essentielle est la même que pour tous les documents publiés sur Internet. Elle concerne la validité et la fiabilité de ce qui est ainsi proposé et la manière dont une personne de bonne volonté va pouvoir exercer son jugement dans cette abondance.Faut-il envisager un...

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Le Père Sevin bientôt vénérable

Depuis quelque temps, le bruit courait de la reconnaissance des vertus héroïques du père Jacques Sevin, l'un des fondateurs des Scouts de France. Le 10 janvier dernier, les évêques et cardinaux membres de la Congrégation pour les Causes de saints ont reconnu officiellement ses vertus. Le statut de vénérable sera probablement accordé fin juin lorsque le Pape Benoît XVI autorisera la publication du décret reconnaissant les vertus héroïques de Jacques Sevin. C'est donc une nouvelle étape franchie en vue de la béatification.Né à Lille en 1882, décédé à Boran-sur-Oise au sein de la congrégation contemplative et missionnaire fémine de la Sainte-Croix de Jérusalem qu’il avait fondée, le père Sevin rencontre Robert Baden-Powell en 1913 et développe dès lors sa connaissance du scoutisme naissant. Il publie notamment un livre fondateur intitulé Le Scoutisme.En 1920, il prend part à la création de la Fédération des Scouts de France, réunissant les différentes expériences de scoutisme catholique existant alors en France. Il donne à la nouvelle association non seulement toute son énergie, mais il la dote également de ses fondements pédagogiques par l’association des vertus du scoutisme et de celles de l’Évangile, dans une perspective catholique missionnaire et chevaleresque. Ce fils de saint Ignace transmet la prière du saint aux scouts, développe la loi scoute de Baden-Powell, oriente le texte de la promesse dans un sens catholique et, plus généralement, constitue la base doctrinale du scoutisme catholique. Il forme à Chamarade une célèbre école de formation des chefs puis la Conférence internationale catholique...

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Année jubilaire Pauline Jaricot

Hier s'est tenu à Sainte-Foy-les-Lyon un colloque international consacré à la belle figure de Pauline Jaricot. Il y a 150 ans, en effet, mourait cette Lyonnaise qui, dans une France sortant du choc de la Révolution, consacra sa vie au service des pauvres et à la prière. Elle fut surtout à l'origine de la Propagation de la Foi (aujourd'hui l'une des quatre Œuvres Pontificales Missionnaires), ainsi que du « Rosaire vivant ».
 Pauline est née le 22 juillet 1799 et son père la fit baptiser par un prêtre réfractaire plutôt que par le curé de la paroisse de Saint-Nizier qui était un prêtre jureur. Jeune fille, elle prend conscience de la vanité de sa vie en entendant un sermon. Elle se confesse et abandonne toute mise extérieure, faisant vœu privé de chasteté. En 1817, elle lance un groupe informel : « Les Réparatrices du Cœur de Jésus méconnu et méprisé ».En apprenant par son frère séminariste les difficultés rencontrées par les Missions étrangères de Paris, elle crée une association où chacun s’engage à donner un sou par semaine pour la propagation de la foi. En 1822, cette association prend son nom définitif. Dévote de sainte Philomène, Pauline est miraculeusement guérie par l’intercession de celle-ci lors d’un pèlerinage sur son tombeau. Elle obtient alors du pape Grégoire XVI la reconnaissance de la Propagation de la foi.Mais celle-ci n’est pas sa seule œuvre. En 1826, Pauline a l’idée d’organiser des groupes de 15 personnes correspondant au nombre de dizaines de Je vous salue Marie à réciter dans la prière du Rosaire. Le but poursuivi est d’inviter à redécouvrir l’Évangile en confiant à chacun un mystère. Chaque groupe se retrouve une fois par mois, pour tirer au sort les mystères que chacun devra méditer au cours du même mois...

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