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Contempler l’humanité du Christ

Lors de la messe qu'il a célébrée hier matin, le Saint-Père a donné une courte homélie invitant les fidèles à contempler l'humanité du Christ. Extrait :

Pense à son doux silence : cela sera ta force. Lui fera le reste. Lui fera tout ce qui manque. Mais tu dois faire ceci : cacher ta vie en Dieu avec le Christ. Ceci se fait avec la contemplation de l'humanité de Jésus, de l'humanité souffrante. Il n'y a pas une autre voie : il n'y en a pas. C'est la seule. Pour être de bons chrétiens, contempler l'humanité de Jésus et l'humanité souffrante. Pour rendre...

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Appel de l’abbé Pillet pour préserver le mariage religieux

Nous publions cet entretien avec l'abbé Pillet en complément de son appel à séparer mariage civil et mariage religieux paru dans le dernier numéro de L'Homme Nouveau et disponible sur notre site.

Vous avez lancé un appel à séparer le mariage religieux du mariage civil, pourquoi ?

Après l'adoption de la loi Taubira, c'est la définition même du mariage qui est remise en question. Déjà la concession du divorce avait ouvert une brèche dans l'engagement à la fidélité et à l'indissolubilité. Mais à présent, c'est l'institution même du mariage qui est touchée, puisque le Code civil ne le définit plus comme l'union d'un homme et d'une femme en vue de fonder une famille. Dès lors, pourquoi l'Église devrait-elle se trouver liée par un mariage civil dénaturé ? On peut penser que l'État, en dénonçant unilatéralement le « contrat social », le consensus qui liait jusqu'alors le mariage religieux au mariage civil, a rendu caduque et périmé ce consensus.

Quand et par qui a été établi le mariage civil ?

Ce n'est pas la Révolution, mais c'est Louis XVI qui a établi un mariage civil, dès 1787, à la demande des protestants qui souhaitaient pouvoir se marier sans se convertir au catholicisme. Ce principe du mariage civil a été repris par la Constitution de 1791, et c'est la loi sur l'état civil de 1792 qui a consacré la séparation entre mariage religieux et mariage civil. C'est en 1802, pour conserver la mainmise de l'État sur l'institution, que Bonaparte a imposé que le mariage religieux soit précédé par le mariage civil.

Le mariage civil tel qu'il a été pensé au début portait-il déjà en germe ses actuelles dérives (divorce, « mariage » pour tous...) ?

On peut dire que le mariage civil, pendant longtemps, s'accordait au mariage religieux, dans la mesure où il reprenait à son compte les valeurs...

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Alleluia Dulce lignun

 

L'alléluia de la sainte Croix nous offre une mélodie du 8ème mode, très ferme, très structurée, mais qui n'est pourtant pas sans douceur ni retenue. Elle est située tout entière à l'intérieure de la quarte sol-do, à l'exception du mi initial (*) et des deux fa des deux incises identiques (*). Le sol joue à plein son rôle d'appui et d'élan (*), c'est lui qui soutient toute la mélodie, laquelle, après une intonation simple et nette, se déploie en une belle courbe ondulante partant à l'aigu (1), descendant au sol et même au fa (2), puis remontant avec l'élan de ses deux intervalles de tierce jusqu'au do (3) et redescendant enfin au sol (4). L'intervalle do-si que l'on rencontre à cinq reprises tout au long de ce jubilus apporte une nuance 

renouvelée de douceur qui atténue sensiblement l'atmosphère puissante du mode majeur. C'est toutefois dans la fermeté que se conclut la pièce avec une cadence finale très soutenue, composée de deux tons pleins vigoureux (si-la et la-sol). Le verset, inspiré de l'hymne Crux fidelis de la Passion, chante avec noblesse le paradoxe d'un supplice affreux mais rendu très aimable par la qualité de la victime : « Doux bois, doux clous, portant le doux fardeau. Vous seuls avez été dignes de soutenir le Roi des Cieux, le Seigneur ». Ajoutons que le début de cet alléluia a servi de thème à une séquence Laudes crucis extollamus dont la mélodie a été choisie postérieurement pour le Lauda Sionde saint Thomas d'Aquin. C'est pour cela notamment qu'il chante assez spontanément dans nos cœurs.

Pour écouter cet Alleluia.

Ce billet est extrait du dernier numéro de L'Homme Nouveau 

Alleluia Dulce lignun L'Homme Nouveau
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Audience générale du mercredi : l’Église est nécessaire

Ce matin, lors de l'audience générale du mercredi, place Saint-Pierre, en présence d'une foule évaluée à 50 000 personnes, le Pape François a axé sa catéchèse sur l'Église, notre mère dans la foi.

« Parmi les images choisies par le concile Vatican II pour mieux exprimer la nature de l'Eglise, il y a celle de la mère... L'Eglise est notre mère dans la foi et la vie surnaturelle... Mais comment l'est elle ? Partons de la maternité humaine. La mère génère la vie et porte à la vie son enfant. L'Eglise nous engendre dans la foi par l'action de l'Esprit qui la rend féconde. Si la foi est un acte personnel...nous la recevons des autres, d'une famille, d'une communauté qui nous enseignent à dire oui au Credo. Le chrétien n'est pas une île et on ne devient pas chrétien par nous-mêmes.

La foi est un don de Dieu offert dans l'Eglise et à travers elle. Elle l'offre dans le baptême, qui nous fait naître en tant que fils de Dieu, lorsque l'Eglise mère nous engendre... Cela doit nous faire comprendre que notre appartenance à l'Eglise n'est pas quelque chose de superficiel et décoratif mais intérieure et vitale. On n'appartient pas à l'Eglise comme on adhère à un parti et le lien avec elle est celui de l'enfant et de sa mère. Comme l'a dit saint Augustin, l'Eglise est la mère des chrétiens... Et une mère ne se limite pas à donner la vie... Elle sait aussi corriger, pardonner, comprendre, être proche dans les difficultés. En somme, une bonne mère aide ses enfants à sortir du cocon maternel et à marcher par eux mêmes...

En bonne mère, l'Eglise fait de même et accompagne notre croissance en nous transmettant la Parole, en guidant notre vie chrétienne et en nous administrant les sacrements. Elle nous nourrit de l'Eucharistie, nous accorde le pardon de Dieu, nous offre le réconfort de l'onction des malades. Tout au long de notre vie de foi, de notre vie chrétienne, elle nous accompagne....

Audience générale du mercredi : l’Église est nécessaire L'Homme Nouveau
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Pape François : patience et persévérance

Lors de l'angélus récité ce dimanche 8 septembre, lendemain de la veillée de prière pour la paix en Syrie, le Saint-Père est revenu sur ce sujet, notamment en s'adressant aux pélerins francophones :

Je voudrais remercier tous ceux qui, de différentes manières, ont adhéré à la veillée de prière et de jeûne d'hier soir. Je remercie les nombreuses personnes qui ont uni l'offrande de leurs souffrances. Je remercie les autorités civiles, comme aussi les membres des autres communautés chrétiennes ou des autres religions, et les hommes et les femmes de bonne volonté qui ont vécu, en cette circonstance, des moments de prière, de jeûne, de réflexion.

Mais l'engagement continue. Avançons avec la prière et avec des œuvres de paix ! Je vous invite à continuer à prier pour que cesse tout de suite la violence et la dévastation en Syrie et qu'on travaille avec un engagement renouvelé pour une solution juste au conflit fratricide. Prions aussi pour les autres pays du Moyen-Orient, particulièrement pour le Liban, afin qu'il trouve la stabilité désirée et continue à être un modèle du vivre-ensemble ; pour l'Irak, pour que la violence sectaire cède le pas à la réconciliation ; et pour le processus de paix entre Israéliens et palestiniens, afin qu'il progresse avec résolution et courage. Prions pour l'Égypte, afin que tous les Égyptiens, musulmans et chrétiens, s'engagent à construire ensemble la société pour le bien de la population tout entière.

La recherche de la paix est longue et demande patience et persévérance ! Avançons avec la prière !

Au quotidien n° 247 : état de droit et refondation politique L'Homme Nouveau
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Lettre du Pape François au Président Poutine

Dans le contexte de la crise internationale qui se profile actuellement autour de la situation en Syrie, et notamment des menaces qui pèsent sur les chrétiens et pour l'avenir de la paix dans cette région du monde, le Pape François a adressé au Président Poutine une lettre dont voici l'essentiel :

 

Dans l'actuel contexte de forte interdépendance un cadre financier mondial doit disposer de règles claires et appropriées en vue d'un monde plus juste et solidaire où la faim sera éradiquée, où il sera possible de donner à tous un emploi digne, un logement correct et une assistance sanitaire de qualité. Votre présidence du G20 s'est engagée à renforcer la réforme des organismes financiers internationaux et à parvenir à un consensus sur des normes financières adaptées à la situation mondiale. L'économie mondiale ne pourra se développer que dans la mesure où elle permettra à chaque être humain d'avoir une vie digne, de l'enfant à naître à la personne âgée, et au-delà des pays du G20 à tous les habitants de la terre, jusqu'à qui se trouve dans la pire situation sociale.

Il est clair dans cette perspective que les conflits armés sont dans l'existence des peuples une totale négation de leur concorde. Ils créent de profondes divisions et lacérations, nécessitant des années et des années pour le rétablissement de leurs effets. La guerre est le refus d'oeuvrer aux grands projets socio-économiques que la communauté internationale s'est donnée, tels l'Objectif Millenium. Malheureusement, nombre de conflits affligent actuellement le monde, avec leurs images de misère, de famine, de maladie et de mort. Sans la paix, aucun développement n'est possible. La violence interdit la paix qui est la première condition de tout développement économique.

Si la rencontre des chefs d'État et de gouvernement des vingt plus importantes économies, représentant les deux...

Lettre du Pape François au Président Poutine L'Homme Nouveau
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Un nouveau supérieur pour les Serviteurs de Jésus et de Marie

Entretien avec le père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé

Vous venez d'être élu supérieur des Serviteurs de Jésus et de Marie, quand entrez-vous dans vos fonctions ?

Le chapitre s'est réuni le 23 août dernier, j'ai été élu ce jour-là pour six ans et suis entré dans mes fonctions à partir du moment où j'ai accepté l'élection et qu'elle a été validée par l'évêque. Je succède donc...

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Sacra liturgia : nouveau mouvement liturgique

Cela aurait été sans doute impensable il y a dix ou quinze ans. Entendre des cardinaux, des évêques, des orateurs prêtres ou laïcs, communier dans une même vision sacrée de la liturgie, mettant sur un pied d'égalité l'ancien et le nouveau rite, sur fond de magnifiques célébrations dans l'une comme dans l'autre forme. C'est pourtant ce qui s'est produit à Rome du 25 au 28 juin dernier, dans le cadre de l'Université pontificale de la Sainte-Croix. Durant quatre jours, le colloque Sacra Liturgia, lancé à l'initiative de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon a réuni plus de 300 participants de 35 nations « afin d'étudier, promouvoir et renouveler la formation liturgique, l'esprit, et le sens de la célébration dans ses fondements pour la mission de l'Église, en particulier à la lumière de l'enseignement et de l'exemple de Sa Sainteté, le pape Benoît XVI ». La présence de quatre cardinaux, dont le préfet de la Congrégation pour le Culte divin la Discipline des sacrements, le cardinal Antonio Cañizares Llovera, de plusieurs évêques, de nombreux professeurs, d'étudiants des universités pontificales a confirmé si besoin était le caractère très officiel de ce rassemblement.

 

Une œuvre de paix

Ce fut comme une mise en œuvre concrète de la pensée profonde de Benoît XVI, sans polémique, avec une grande liberté de ton et surtout une grande harmonie. Quatre jours durant on a pu croire enfin réconciliés des mondes qui semblaient s'ignorer depuis des décennies quand il était inconvenant d'apprécier les richesses de l'ancien rite, ou de déplorer la pauvreté des célébrations contemporaines, quand il était quasi impossible de célébrer le nouveau rite avec faste et sacré, que le chant grégorien était quasi interdit dans les paroisses. On a pu entendre des discours que l'on croyait exclusivement réservés au...

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À l’école de la Visitation, notre dernier hors-série

Le dernier hors-série de L'Homme Nouveau, À l'école de la Visitation, splendeur d'art et de foi, a été envoyé à tous nos abonnés. Il est également disponible pour tous ceux pour ceux qui voudraient découvrir ce que peuvent produire comme merveilles et comme moyen d'évangélisation les époussailles de l'art et de la foi. Voici ce qu'en dit Philippe Maxence, rédacteur en chef de L'Homme Nouveau, dans son éditorial : 

C'est un cri du coeur, une exclamation d'émerveillement. Et un tel mouvement, aux confins de l'emballement des sens et du contentement de l'âme, ne se garde pas pour soi, ne se laisse pas enfermer dans la prison du moi. Jamais, peut-être, nous n'en avions ressenti l'impérieuse nécessité qu'en découvrant les trésors du Musée de la Visitation de Moulins. Niché dans la vieille ville, abrité dans des bâtiments qui témoignent à eux seuls de la richesse du patrimoine architectural français, le Musée de la Visitation reflète tout un pan de la véritable civilisation européenne, traduction elle-même de l'universalisme du catholicisme.

Fondé en 1610 par saint François de Sales, évêque de Genève, replié à Annecy en raison de la mainmise calviniste sur la célèbre ville suisse, et par sainte Jeanne de Chantal, la plus connue de ses dirigées, l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie (son nom complet) n'a cessé depuis de rayonner de la foi de ses fondateurs. Une foi sereine et douce qui puise dans l'amour du Coeur de Jésus la ferme certitude que tout homme est appelé à aimer Dieu et à l'imiter en se laissant conduire par les mouvements de la grâce.

On retrouve des reflets de ces convictions dans les trésors de la Visitation. En donnant à Dieu la première place, dans leurs âmes et dans leurs vies, les visitandines firent en sorte que cette primauté se reflète jusque dans le moindre objet destiné au culte et à la vie religieuse. Dotées...

À l'école de la Visitation, notre dernier hors-série L'Homme Nouveau