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Les évêques réagissent à l’affaire Castellucci

 

Comme indiqué dans notre précédent article, nous poursuivons l'enquête sur la pièce de Romeo Castellucci et les réactions qui s'en suivirent. Nous publions ici des extraits des déclarations des évêques qui se sont exprimés sur le sujet et, à chaque fois, un lien qui vous permettra de lire l'intégralité du texte. Les réactions ont été pour le moins contrastées, une fois n'est pas coutume…

 Mgr Vingt-Trois, archevêque de Paris.Il a parlé, dans un entretien pour Radio Notre-Dame du 29 octobre, des manifestants comme d'un « groupuscule qui se réclame de l'Eglise catholique sans aucun mandat et qui est en fait un groupuscule rattaché au mouvementlefebvriste quifait de la foi un argument de violence ». Dans son discours de clôture de l'Assemblée plénière à Lourdes, le 9 novembre, il expliquait à ce sujet que  « Dans ce dialogue entre l'art et la foi, se situe l'énigme de la souffrance humaine. Celle-ci est vive aujourd'hui : où trouver l'espérance ? Le Crucifié de Jérusalem a-t-il une parole à dire ? Comment sa croix annonce-t-elle quelque chose de bon pour l'homme : le salut. Reconnaître ces questions et entrer dans le dialogue est la première tâche des chrétiens. Que ceux-ci ne se trompent pas de combat. C'est d'abord un combat sur eux-mêmes. »Vous trouverez l'intégralité du texte sur :http://www.eglise.catholique.fr/download/1-19184-0/discours-de-cloture-9-novembre-2011.pdf&#160...

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Regard sur les récents évènements du théâtre

Golgota Picnic,la trop fameuse pièce de Rodrigo Garcia, sera donné du 8 au 17 décembre au Théâtre du Rond-Poind à Paris et les catholiques sont presqu'unanimement d'accord pour dire qu'il s'agit ni plus ni moins d'un blasphème, d'une offense au Christ en même temps qu'à ceux qui croient en lui. Une parodie, une fois de plus, du « phénomène religieux », ainsi qu'on se plait à le nommer, emblématique d'une sacro-sainte liberté d'expression ? Si seulement ce n'était que cela… Traiter le Christ de « puto el diablo », parodier la crucifixion, fourrer des billets de banques dans ses plaies et lui faire multiplier des hamburgers va beaucoup plus loin, beaucoup trop loin.

Mais, avant Golgota Picnic, il y eut Sur le concept du visage du Fils de Dieu et la façon dont nous nous apprêtons à réagir à la pièce de Rodrigo Garcia est fortement marquée de la blessure laissée par la précédente expérience des catholiques avec la rencontre, parfois douloureuse, de l'art et de la provocation.

La pièce de Castellucci était-elle blasphématoire ? Et si oui, fallait-il aller prier publiquement devant le théâtre ? Est-il légitime d'aller prier à l'appel de Civitas ? De ceux qui sont allés égréner leur chapelet chaque soir de représentation à ceux qui voyaient dans ce spectacle une touchante mise en scène de l'Incarnation du Christ, en passant par ceux qui préféraient se taire pour ne par faire de publicité à la pièce, il y eu presqu' autant d'interprétations de la chose que de catholiques. Et les insultes ont fusé, les réactions épidermiques se sont succédées, le tout dans une atmosphère tout sauf chrétienne.

Il est temps d'apprendre à répondre à un monde qui ne croit plus.
Parce que nous pensons qu'il est important de prendre du recul, de partir des faits pour juger, parce que nous pensons que...

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Hors série n°5 : Pour en finir avec Satan

Le cinquième numéro hor-série de L'Homme Nouveau est un dossier complet sur le Diable.

AU SOMMAIRE :

LE DÉMON DÉMASQUÉ

>Le satanisme au fil des siècles.

>Le démon in the rock.

>Musique satanique : attention, danger !

>Une culture marquée du signe de la Bête…

LE DÉMON DÉMYTHIFIÉ

>Satan, combien de divisions ?

>Le démon, mode d'emploi.

>Quand nous ouvrons nos portes au démon.

>Les blessures d'enfance.

LE DÉMON COMBATTU

>Être exorciste en France.

>Tribulations d'un rituel.

>Des exorcistes racontent.

>Satan sur le divan.

Hors série n°5 : Pour en finir avec Satan L'Homme Nouveau
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Hymne du temps de la Passion

Hymnes du temps de la Passion

En complément de l'article paru p.26 du dernier numéro (n°1491), voici les trois Hymnes de ce temps, qui sont dues à Venance Fortunat, évêque de Poitiers, mort vers 600.

On trouvera ci-après le texte antérieur à la réforme d'Urbain VIII [1631], et qui est encore en usage dans certains Ordres religieux (traductions de l'AELF et des Moines du Barroux).

À MATINES (ou Vigiles)
(texte latin: PL 53, 785)

Pange, lingua, gloriosi / prœlium certaminis,
et super Crucis trophæum / dic triumphum nobilem :
qualiter Redemptor orbis / immolatus vícerit.

Chante, ma langue, le combat, la glorieuse lutte;
sur le trophée de la croix, proclame le noble triomphe:
le Rédempteur du monde fut vainqueur en s'immolant.

De parentis protoplasti / fraude factor condolens,
quando pomi noxialis / morsu in mortem corruit:
Ipse lignum tunc notavit, / damna ligni ut solveret.

Attristé de l'égarement de notre premier père,
qui tomba dans la mort en mordant le fruit néfaste,
le Créateur choisit lui-même un arbre pour réparer la malédiction de l'arbre.

Hoc opus nostræ salutis / ordo depopiscerat ;
multiformis proditoris / ars ut artem falleret,
et medelam ferret inde, / hostis unde læserat.

Cette œuvre de salut, l'ordre divin l'exigeait,
pour vaincre par la ruse la ruse multiforme du Malin,
et porter le remède d'où venait la blessure.

Quando venit ergo sacri / plenitudo temporis,
missus est ab arce Patris / Natus, orbis Conditor ;
atque ventre virginali / caro factus prodiit.

Quand vint donc la plénitude du temps...

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Entretien avec les moniales de l’abbaye du Pesquié

Vous avez béni le 11 novembre, en la fête de saint Martin, la première pierre de votre église. Mais l'histoire de votre abbaye est bien plus ancienne. Pouvez-vous la retracer en quelques mots ?
Sœur Bénédicte : Notre abbaye se rattache au père Muard, fondateur de l'abbaye de La Pierre-qui-Vire, d'où partit dom Romain Banquet qui fonda avec mère Marie Cronier les abbayes d'En Calcat et de Dourgne. Celle-ci envoya mère Immaculata de Franclieu, notre première abbesse, fonder un monastère à Madiran, dans les Hautes-Pyrénées, en 1934. L'eau vint à manquer. Les moniales déménagèrent donc à Ozon en 1956, où une autoroute vint troubler le silence nécessaire à une vie contemplative. Aussi mère Marie-Bernard Eudier, seconde abbesse, décida-t-elle en 1990 le transfert du monastère au Pesquié, où tout était à restaurer ou à construire. 20 ans après nous arrivons à l'ultime phase : l'église abbatiale. Un chantier très stimulant !

Aujourd'hui, combien de religieuses êtes-vous ? Avez-vous un aumônier sur place ?

Nous sommes une communauté de 43 moniales, 6 novices et 2 postulantes, et grâce à Dieu, nous avons un aumônier.

Chaque abbaye est comme une famille, avec son identité propre. Comment caractériser celle du Pesquié ?

Un esprit filial vécu dans la foi unit les moniales autour de notre abbesse et entre elles, avec ce qu'il suppose de joie, d'élan vers un idéal commun, de dépassement de soi. Cette famille s'inscrit dans la grande famille de l'Église par notre attachement filial au Saint-Père et la liturgie grégorienne qui développe en nous l'action de grâce et l'intercession dans la joie de l'appartenance totale à Dieu.

On parle beaucoup...

Entretien avec les moniales de l'abbaye du Pesquié L'Homme Nouveau
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Note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi

Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

Sur la banalisation de la sexualité

A propos de certaines interprétations de "Lumière du monde"

À l'occasion de la publication du livre d'entretiens de Benoît XVI, Lumière du monde, ont été diffusées diverses interprétations erronées, qui ont semé la confusion au sujet de la position de l'Église catholique sur certaines questions de morale sexuelle. La pensée du Pape a été souvent instrumentalisée à des fins et à des intérêts sans lien avec le sens de ses paroles, alors qu'elle se comprend très bien quand on lit dans leur intégralité les chapitres où il est fait allusion à la sexualité humaine. L'intention du Saint-Père est claire: retrouver la grandeur du dessein de Dieu sur la sexualité, en évitant sa banalisation aujourd'hui courante.
Certaines interprétations ont présenté les paroles du Pape comme des affirmations en contradiction avec la tradition morale de l'Église; cette hypothèse a été saluée comme un tournant positif par certains; d'autres, en revanche, ont manifesté leur inquiétude, comme s'il s'agissait d'une rupture avec la doctrine sur la contraception et avec l'attitude de l'Église dans la lutte contre le sida. En réalité, les paroles du Pape qui font allusion en particulier à un comportement gravement désordonné, en l'occurrence la prostitution (cf. Lumière du monde, pp. 159-161), ne modifient ni la doctrine morale, ni la pratique pastorale de l'Église. Comme il ressort de la lecture du passage en question, le Saint-Père ne parle ni de morale conjugale, ni même de norme morale sur la contraception. Cette norme, traditionnelle dans l’Église, a été reprise en des termes très précis...

6 prières du chapelet L'Homme Nouveau
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Les Grandes antiennes de l’Avent

Les Grandes antiennes

Le 17 Décembre :

O Sapientia,

quæ ex ore Altissimi prodiisti,

attíngens a fine usque ad finem,

fortiter suaviterque disponens omnia:

veni ad docendum nos viam prudentiæ.

Ô Sagesse,

sortie de la bouche du Très-Haut,

toi qui, d'un bout du monde à l'autre,

agis avec force et dispose suavement toutes choses:

viens nous enseigner la voie de la prudence.

Le 18 Décembre :

O Adonai, et Dux domus Israël,

qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti,

et ei in Sina legem dedisti :

veni ad redimendum nos

in brachio extento.

Ô Adonaï (Seigneur) et Chef de la maison d'Israël,

toi qui apparus à Moïse dans la flamme du buisson ardent

et lui donnas la Loi sur le Sinaï:

Viens nous racheter

en étendant ton bras.

Le 19 Décembre :

O Radix Jesse,

qui stas in signum populorum,

super quem continebunt reges os suum,

quem gentes deprecabuntur :

veni ad liberandum nos,

jam noli tardare.

Ô Rejeton de Jessé,

toi qui te dresses comme un signe pour les peuples;

toi devant qui les rois garderont le silence,

et que les nations invoqueront:

Viens nous délivrer, ne tarde plus.

Le 20 Décembre :

O Clavis David,

et sceptrum domus Israël,

qui aperis, et nemo claudit ;

claudis, et nemo aperit :

veni, et educ vinctum de domo carceris,
sedentem in tenebris et umbra mortis.

Ô Clef de David,

sceptre de la maison d'Israël:

toi qui ouvres ce que nul autre ne fermera:

...

6 prières du chapelet L'Homme Nouveau
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Si tu savais le don de Dieu – Entretien avec Monsieur l’abbé Pozzetto

Vous êtes directeur de l'Œuvre des retraites, quelle est sa mission ?
Merci à mes chers amis de l'Homme Nouveau de m'ouvrir leur colonne une fois de plus !
Directeur de l'œuvre des retraites est un grand mot ; je m'occupe de la plupart des retraites et récollections en France, au Canada francophone, en Belgique et un peu en Suisse, aidé par plusieurs confrères et laïcs souvent très efficaces. Je coordonne cette Œuvre, prévois un calendrier, contacte les maisons pour nous recevoir, m'occupe des tracts et des affiches, des programmes pour chaque retraite et dirige chacune où je suis toujours présent ; il y a aussi parfois du « service après-vente » auprès de certains sous forme de courrier, courriels et parfois de direction spirituelle.

D'un point de vue pratique, que faut-il faire pour s'inscrire à une retraite ? Où se déroulent-elles ? Sont-elles payantes ?
Pour s'inscrire à une retraite rien de plus facile s'adresser à ma chère secrétaire Mireille Chevet par téléphone ou mail : 09 62 11 60 89 ou inscrip.retraites@orange.fr
Elles se déroulent pour beaucoup dans une maison magnifiquement située au-dessus du lac d'Annecy, dans un calme parfait ; certaines ont lieu à l'Abbaye de Fontgombault où nous recevons un admirable accueil, d'autres à Nantes et depuis peu à Lourdes à quelques mètres des sanctuaires dans une Maison parfaitement adaptée ; nous prêchons des retraites pour enfants en région parisienne sans oublier le Québec et l'Abbaye de Rochefort en Belgique, la Maison Parde Pio à Francheville et quelques autres hauts lieux …
Les retraites sont payantes, peu chères à la Bergerie en Haute Savoie mais la question financière ne doit pas être jamais un obstacle.

L'œuvre des retraites a été crée par la Fraternité...

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Notre entretien avec Joseph Fadelle

Mohammed Moussaoui est l'un des dix frères d'une grande famille chiite irakienne. Lors de son service militaire, il est contraint de partager sa chambre avec un chrétien. Il vit alors dans l'espoir de convertir ce dernier à l'islam. Mais cette rencontre et la bienveillance de ce Massoud à son égard vont faire basculer sa vie. Il découvre le Christ petit à petit, et demande ensuite le baptême. Sa propre famille tente alors de l'éliminer. Mais avec sa femme, d'abord scandalisée avant de se convertir également, ils vivent cet enfer grâce à l'amour et à l'attente du « pain de Vie ». Ayant miraculeusement échappé à la mort, et toujours sous le coup d'une fatwa, il a fui l'Irak et vit désormais en France. Il a publié récemment le récit de sa conversion dans un ouvrage bouleversant intitulé Le prix à payer.

Propos recueillis par Faustine des Lys

Votre histoire est exceptionnelle, mais est-elle unique ?

Joseph Fadelle : Bien sûr que non, je ne suis pas un cas exceptionnel. Je ne suis pas le premier et ne serai pas le dernier à être persécuté parce que j'ai choisi le Christ. Tous les jours des gens sont tués pour leur foi dans les pays musulmans. Pendant neuf ans je n'ai pas pu donner mon témoignage, il y a sûrement aussi des situations comme la mienne, des gens qui ne peuvent pas parler. C'est pour ça que mon histoire semble exceptionnelle.

Votre femme est restée muette devant sa famille lorsqu'elle a appris votre conversion. D'autre part, votre oncle et vos frères vous ont laissé pour mort dans le désert de Jordanie, après vous avoir tiré dessus à bout portant. Parlez-vous de miracle pour ces épisodes de votre vie ?

Le vrai miracle c'est l'Eucharistie. Pourquoi en chercher partout ailleurs ? Ces deux évènements sont extraordinaires à nos yeux, mais rien n'est difficile à Dieu. Si nous avons la foi nous pouvons déplacer les...

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Hors-série sur les 60 ans du dogme de l’Assomption

Paru depuis une semaine, le hors-série de l'Homme Nouveau sur le soixantième anniversaire du dogme de l'Assomption a été envoyé aux abonnés de l'abonnement Premium. Il est désormais disponible pour tous au prix de 6 € et il peut être commandé directement sur ce site (voir ci-dessous le lien vers la boutique).

Le 1er novembre 1950, le pape Pie XII proclamait le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie. Soixante ans après, les éditions de l'Homme Nouveau publient un hors-série entièrement consacré à ce sujet, en faisant intervenir des spécialistes, théologiens, historiens, liturgistes et journalistes, pour rappeler l'histoire du dogme, ses fondements scripturaires et théologiques, ses implications historiques.

Au sommaire de ce numéro : 
– Comment en est-on venu au dogme de l'Assomption ? par Yves Chiron, historien;
– Entre oppositions et détournement, par Yves Chiron;
– Un grand signe d'appel à l'unité, par l'abbé André Richard;
– Entretien avec le professeur Thomas De Koninck, philosophe;
– À quoi servent les dogmes ?, par l'abbé Claude Barthe, théologien et liturgiste;
– L'Écriture Sainte parle-t-elle de l'Assomption ? , par le Père Laurent-Marie, théologien;
– Quand Marie devint la patronne de la France, par Philippe Kersantin;
– Texte du vœu de Louis XIII, consacrant la France à Marie dans le mystère de son Assomption.

Un numéro à commander largement, à faire connaître et à répandre. Est-ce que vous croyez vraiment que vous trouverez ailleurs un hors-série sur le dogme de l'Assomption ?

Hors-série sur les 60 ans du dogme de l'Assomption L'Homme Nouveau