À l’exemple des Mages, rechercher et adorer Dieu

Publié le 17 Jan 2024
mages épiphanie
Le pape François a développé le modèle des Mages lors de son homélie pour la messe de l’Épiphanie, comme aimait le faire Benoît XVI. Il a rappelé de garder son regard et son cœur tournés vers Dieu, tout en restant présent dans le monde, pour y annoncer la vérité.

 

La fête de l’Épiphanie était particulièrement goûtée par Benoît XVI, qui aimait donner les mages comme modèles. Foi, esprit missionnaire et humilité étaient les caractéristiques de ces princes d’Orient. Dans le deuxième tome de son Jésus de Nazareth et lors de plusieurs homélies, il avait déjà insisté sur ce dernier point. La science ne suffit pas, il faut la sainteté et il n’y a pas de sainteté sans humilité.

Benoît XVI aimait aussi souligner, lors de cette fête, quelques thèmes qui lui étaient chers. La fête de l’Épiphanie est bien sûr remplie de lumière ; or la lumière fait découvrir la vérité. Le Christ est précisément lumière des nations parce qu’il est la Vérité même. C’est pourquoi tout chrétien doit proclamer la vraie foi de l’Église, sans tenir compte de l’opinion des hommes et sachant bien qu’à l’image de son Maître il sera toujours un signe de contradiction. Prêcher l’Évangile sera toujours la première tâche de tout chrétien.

 

Rechercher la sainteté

Dons son homélie pour la messe de l’Épiphanie, le pape François reprend les grandes idées classiques de Benoît XVI, en y apportant les caractéristiques propres de sa spiritualité, développée comme toujours autour de trois thèmes principaux : les mages ont le regard tourné vers le ciel, les pieds qui marchent sur terre et le cœur prosterné en adoration. Développons un peu cela.

Tout d’abord, les mages regardent vers le ciel. On a beaucoup discuté sur l’identité des mages. Des rois ? Des savants ? Des astrologues ? Probablement tout cela. En tout cas, dans la contemplation de l’infinité du ciel, attirés qu’ils étaient par les astres, ils se sont habitués à la contemplation de la création et par là du Créateur. Ils ne restent donc pas terre à terre et repliés sur eux-mêmes, résignés sur une vie absurde et se plaignant sans cesse. Non, ils regardent vers le haut, appliquant magnifiquement la demande du début de la Préface : Sursum corda ! Haut les cœurs. Ainsi, purent-ils voir l’existence d’une étoile extraordinaire, qui les mit en route.

Cela nous donne une grande leçon. Il ne faut pas s’enfermer dans le périmètre de notre moi et de son environnement étroit, terrestre et caduc. Nous devons regarder vers le haut, regarder l’étoile, symbole du feu qui doit brûler en nous, pour nous faire parvenir aux cimes de l’amitié avec Jésus et donc de la sainteté. Cette étoile, c’est le Seigneur, et c’est lui qui doit être le guide de notre vie et non pas nous-mêmes, nos idées ou nos projets à courte vue. Jésus étoile nous donnera la force de surmonter tous les obstacles, toujours joyeux de vivre en communion et dans la concorde avec nos frères.

 

Les Mages, pèlerins vers Dieu

Mais il ne suffit pas de voir l’étoile. Il faut se mettre en marche avec Jésus pour arriver à la Jérusalem céleste. Mais attention ! Si les pieds doivent être en marche, c’est pour la recherche de Dieu et de la contemplation. Et notre recherche, comme celle des mages, doit aboutir à la mangeoire de Bethléem, qui annonce toujours le Calvaire. Dans les deux cas, l’infiniment grand s’est fait infiniment petit et il nous faut le don de sagesse, avec une assistance spéciale du Saint-Esprit pour comprendre la grandeur de l’humilité, la grandeur de la manifestation de Dieu dans la petitesse.

Dernier point enfin. Il ne faut pas s’arrêter là. Il faut, comme les mages, quand nous avons découvert Jésus et sa Mère dans la crèche, se prosterner et adorer, en offrant à Dieu nos propres dons, symbolisés par ceux des mages : l’or, l’encens et la myrrhe. Nous devons adorer ce Dieu, qui s’étant fait homme est venu en ce monde, non pas pour être servi, mais pour servir. Que le Seigneur, par sa sainte Mère, nous donne la grâce de savoir adorer.

 

>> à lire également : Marche pour la Vie 2024 : « Notre collectif est plein d’espérance en voyant tous ces jeunes se mobiliser aussi nombreux »

Un moine de Triors

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseSpiritualité

Europe : les pèlerinages en 2024

Les pèlerinages sont un phénomène quasiment universel. Le mot pèlerinage vient du latin peregrinatio qui exprime l’idée de « voyager loin » et dérive de per ager « à travers champs ». En passant par les lieux liés à la vie du Christ, ceux qui ont été sanctifiés par des apparitions mariales ou encore les nombreux sanctuaires liés à des saints, quels sont les succès et nouveautés des pèlerinages de l’année 2024 ? 

+

homme nouveau Chartres pèlerinage
ÉditorialSpiritualité

Jerzy Popiełuszko, un prêtre pour la patrie

Édito du Père Danziec | Éveilleur de consciences, le père Jerzy Popiełuszko aura jeté à la face du communisme et l’intrépidité de sa jeunesse et son amour du Christ. Lors de ses funérailles, un immense panneau sera suspendu au-dessus de son cercueil portant l’inscription: « Bóg – Honor – Ojczyzna / Dieu – Honneur – Patrie ».

+

Popiełuszko
ÉgliseSpiritualité

La Vierge Marie, « sanctuaire du Saint-Esprit »

Parole du Pape | Le pape François poursuit son cycle de catéchèse intitulé « L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint conduit le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance ». Pour sa Xe méditation, lors de l’Audience générale du 13 novembre dernier, il a abordé le thème de Marie et l’Esprit Saint.

+

marie esprit saint
ÉgliseSpiritualité

Méditations sur le Credo : En quoi croyons-nous ?

Entretien | De superbes Méditations sur la messe figurent parmi les ouvrages précédents de l’abbé de Tanoüarn. Dans le même esprit vient de paraître, tout aussi riches et émouvantes, ses Méditations sur le Credo, Credo qui constitue la porte d’entrée dans la vie chrétienne.

+

credo