Chroniques

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La honte des cimetières

Il n’y a pas, à Paris, de plus belles promenades que les cimetières : le Père-Lachaise, Montmartre, Montparnasse, partout d’étranges chapelles, ici et là des noms illustres, tout un romantisme, le calme, des buissons, des chats, des oiseaux… Voilà pourquoi quand la dignité des lieux est troublée par des lâches qui viennent saccager la nuit, on a raison de protester. Seulement, une fois de plus, c’est maintenant piégé.

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Sédation profonde !

Et Zou, c’est passé, avec une écrasante majorité à l’Assemblée nationale. On peut maintenant piquer Mémé par amour, lui chourer sa mort, la coller dans le coma et la laisser mourir. On ne dira plus : « Elle s’est endormie dans la paix » mais : « On l’a endormie dans la dignité ». La dignité… foutu marqueur franc-mac : blouses blanches, tronches de circonstance et fadaises altruisto-humanistes – « C&rsquo...

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La gauche contre la cohésion nationale

Ne viendront pas aux divers rassemblements prévus dans toute la France contre le terrorisme samedi et dimanche prochain les musulmans qui ne peuvent pas pour autant accepter que Charlie hebdo ait publié une caricature représentant le prophète en « grosse merde ». Il y a entre trois et cinq millions de musulmans en France. Ils peuvent dire non au terrorisme, mais pas « Je suis Charlie ». Il est inconvenant de leur demander de se parjurer.

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Je ne suis pas Charlie !

Je ne suis pas Charlie : la liberté d’expression et la liberté de la presse ne sont pas le droit d’insulter, de mépriser, de blasphémer, de piétiner, de moquer la foi ou les valeurs des concitoyens, de prendre systématiquement de front les communautés musulmane ou chrétienne. « Un dessin est un fusil à un coup », disait Cabu.

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Les faces de carême

Lassants et répétitifs plateaux de télévision les soirs de défaites des deux partis frères. Dans une ennuyante impression de déjà vu, les amphitryons cathodiques, brushing de compétition et nez poudré, arborent une mine déconfite et de circonstance, pour annoncer et dénoncer avec l’empathie d’un chat pour une souris, que les résultats du vote mettent en péril la démocratie.

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ChroniquesCarême

J’aime pas l’Carême !

Et là j’suis pas le seul. Évidemment il y a bien quelques moines que nous entendons se réjouir et prétendre que le jeûne est non seulement bon pour l’âme mais aussi pour la santé, et qui vont à la pénitence, heureux comme un salarié le vendredi ; quelques religieuses aussi, catéchistes qui se réjouissent en « tatassant » de l’opération bol de riz qui permettra à leurs consœurs d’Afrique d’avoir des fournitures scolaires. Mais pour...

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Un cens impur…

À Bercy, le ministère de l’impéritie et des dépenses, l’ambiance est fiévreuse depuis que le mal fagoté de Tulle s’est vu promu chef de la nef des fous, cet esquif au mouillage depuis deux cent ans dans la rue du faubourg Saint-Honoré. Héritiers spirituels des hordes de brigands, tire-laines et autres va-nu-pieds qui écorchaient vif les malheureux tombant entre leurs mains jusqu’à ce qu’ils aient avoué la cachette où se celaient leurs maigres...

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Morale et pesanteur

Nous retrouvons la plume de notre collaborateur Karol Magne que nous n'avions pas lu depuis un bon moment. Derrière l'humeur, une analyse des travers de notre temps.

Il y a de ces principes inévitables qui s'imposent dans les rapports humains, qui sont comme participant de la substance même de la vie sociale et dont toute tentative pour s'y soustraire est vouée à un cinglant retour de manivelle. Comme celui qui voudrait ignorer la pesanteur, le réel aura tôt fait de se rappeler à lui. Mais depuis un certain Icare, le rêve fou de s'affranchir du réel titille certains, avec la vigueur d'un psoriasis intellectuel et qui, telle une grippe espagnole de l'âme, se répand dans les boîtes crâniennes de nos contemporains.

La morale, ce mot si vilain aux yeux du monde depuis qu'il est devenu impératif d'interdire d'interdire, selon les mots même du dodu rouquin germanisant des journées de mai 68, est devenue depuis le cauchemar récurrent de nos dirigeants. Organiser une société en refusant de donner des règles de conduite, sous le prétexte néo-rousseauiste qui prétend ressusciter le mythe du bon sauvage, mène doucement le pays vers la barbarie. Alors, puisque les braves gens et néanmoins électeurs donnent quelques signes d'impatience devant l'impéritie gouvernementale, et devant un verdict des urnes toujours incertain ( le bon peuple est d'humeur changeante ), l'on essaye d'implémenter une morale en toc, sobrement rebaptisée éthique, ce qui permet d'en faire un fourre-tout hétéroclite, et protéiforme, capable de sauver les apparences.

 ait quelque chose au-dessus de leur ego, pathologiquement obèse. Que ce qui est bien l'est en soi et non par décret, fût-il citoyen et républicain. Que ce bien ou son absence : le mal, s'impose à chacun, qu'il ait ou non la carte du parti ou le tablier en peau de morue séchée des zinzins du compas et de la truelle. Mais à voir, leur rictus, lorsque...

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Poisseux

Cela se répand comme une brume, sur un marais, un soir de grisaille et de novembre, poisseuse, angoissante et nauséabonde sur le pays. Comme une nuit polaire qui n'en finit pas et pèse sur l'âme et oppresse le cœur. Ce ne sont pas seulement ces quelques cartouches de gaz lacrymogène, dont le ministre de l'Intérieur a dû découvrir un stock dans les surplus d'un dictateur parti à la retraite, tant, nonobstant les réductions budgétaires, il les utilise pour un oui, pour un mais, avec la générosité d'une nourrice normande. Non, ce qui écœure, ce sont les mensonges, cet épais brouillard qui s'insinue par tous les pores de la société, obscurcissant le ciel de l'intelligence jusqu'à la nausée.
Tout un chacun, quel que soit son camp, prend des libertés, que dis-je des libertés, chacun se livre pieds et poings liés au mensonge, en échange d'une couarde facilité pour dissimuler de petits ou de grands travers, par paresse car il est toujours plus facile de céder que de résister.
Chaque fois que la vérité semble trop pâlotte, trop terne ou alors au contraire, trop brillante, trop lumineuse, chacun d'une façon ou d'une autre prend la liberté de réécrire le réel pour essayer de plier celui-ci à ses caprices. Alors bien sûr, lorsque l'on est à la manœuvre, on a toujours d'excellentes raisons de rebroder, de dissimuler, de travestir la vérité. Et chacun alors, avec souvent beaucoup plus d'éloquence que lorsqu'il faut défendre ce réel, qui se dresse comme un rempart contre nos chemins de traverse et autres élucubrations fruits de la perversion de nos âmes, chacun fait preuve de beaucoup d'ingéniosité pour défendre l'indéfendable, et s'offusque de voir que ses amphigouris ne soient pas repris en chœur par tous et que même, certains, par esprit, forcément de contradiction (en langage médiatique : par fascisme et traîtrise réactionnaire)...

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Allez go, go, go !

La pétition auprès du CESE et les signatures pour lutter contre cette foutue loi, c'est maintenant ! C'est possible, ça afflue et ça doit affluer encore ! Le moment n'est pas aux ronchonnements, aux questions de pertinence stratégique, de calculs et de conjectures. Que les dépressifs systémiques nous les lâchent, et que les « ça-ne-marchera-jamais » prennent leur carte à gauche, au moins ils enquiquineront les autres. Pour l'heure et pour les autres, nous devons y aller, aller chercher une par une ces signatures. L'internet, c'est fait. Et, comme nous n'aurons pas dix minutes au 20 heures pour expliquer la démarche à nos concitoyens, c'est donc à « la mano » qu'il faut aller les chercher.

Comme cette mère de famille qui a fait signer son boucher, lequel a demandé un paquet de feuilles car, dit-il, « je connais des clientes qui devraient être d'accord »... et voilà quinze pétitions supplémentaires postées ! Il y a aussi cette vielle dame qui s'est coltinée les résidents de sa maison de retraite. Allez zou ! Trente signatures. Là au moins, ils étaient tous majeurs ! La subsidiarité, c'est aussi ça, chacun dans son domaine de compétences et de relation.
Au-delà des signatures et du nombre de pétitions que nous devons impérativement avoir, c'est la redécouverte de l'action de proximité, du militantisme « de paroisse », de la certitude que je change le monde quand, ici et maintenant, je fais ce que je dois faire ; c'est ça l'action chrétienne, et si la rue appartient à celui qui y descend, alors elle doit être à nous.
Allez mes bons amis, vous n'avez pas épuisé toutes les possibilités autour de vous, il y a encore des « pétitionneurs » à dénicher ! Non, nous ne militons pas quand nous nous scandalisons devant les déclarations des uns et des autres, nos états d'âme devant...

Allez go, go, go ! L'Homme Nouveau