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Un nouveau “modérateur” pour l’Emmanuel

Depuis le 12 juillet, Laurent Landete est le nouveau responsable de la Communauté de l'Emmanuel.
Élu pour trois années par le conseil international de la Communauté, ce père de six enfants, infirmier à Bordeaux, était jusqu'à présent délégué du modérateur pour la France, notamment responsable des sessions d'été à Paray-le-Monial. Il succède à Dominique Vermersch – professeur d'économie et d'éthique à Agrocampus Ouest – arrivé au terme de ses trois mandats consécutifs possibles.
Le changement de modérateur intervient alors que la Communauté de l'Emmanuel vient d'être érigée en association publique internationale de fidèles, par décision du Conseil pontifical pour les Laïcs, le 20 juin 2009.
La Communauté était, jusqu'à ce jour, une association privée de fidèles de droit pontifical (par décret du Conseil pontifical pour les Laïcs le 8 déc. 1998).
Les 400 délégués de la Communauté de l'Emmanuel - représentant ses 8 000 membres répartis dans les différentes provinces et pays à travers le monde - se sont tous réunis à Paris en présence du cardinal André Vingt-Trois, assistant ecclésiastique de la Communauté de l'Emmanuel, pour élire les 17 membres du conseil international. C'est ce nouveau conseil qui a élu Laurent Landete, le nouveau modérateur.
La Communauté de l'Emmanuel est née à Paris en 1972, au sein du renouveau charismatique dans l'Église catholique, à la suite du Concile Vatican II. Aujourd'hui, avec plus de 8 000 membres, la Communauté est présente dans 57 pays. Tous les états de vie sont représentés : familles, célibataires, prêtres (223), séminaristes (100), laïcs consacrés dans le célibat (25 frères et 170 sœurs). Ensemble, dans la complémentarité de leur état de vie, ils s'efforcent de répondre à l'appel de Dieu : servir et annoncer le Christ dans le monde contemporain.
Le charisme de fondation de la Communauté tient...

Un nouveau “modérateur” pour l'Emmanuel L'Homme Nouveau
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Un nouveau Motu proprio : ECCLESIAE UNITATE

Le Saint-Père vient de rendre public un nouveau Motu proprio touchant la réorganisation de la Commission pontificale Ecclesia Dei et les rapports avec la Fraternité Saint-Pie X. En voici les principaux extraits: Le Successeur de l'Apôtre Pierre a le devoir de veiller à l'unité de l'Eglise, en soutenant de manière opportune les vocations que la grâce a accordé aux uns et aux autres. Il est la référence visible permanente et le fondement de l'unité des pasteurs comme des fidèles. De tout temps la priorité de l'Eglise est de conduire vers Dieu les hommes, vers une rencontre qui doit être facilité par un témoignage de foi commun à tous les chrétiens. En fidélité à ce mandat, après l'ordination épiscopale conférée illicitement par Mgr.Marcel Lefebvre à quatre prêtres le 30 juin 1988, Jean-Paul II institua le 2 juillet suivant la Commission pontificale Ecclesia Dei. Cet organisme est depuis chargée de collaborer avec les évêques, la Curie Romaine et les milieux traditionalistes concernés afin de faciliter la pleine communion ecclésiale des prêtres et séminaristes, communautés religieuses ou religieux et religieuses individuels jusqu'alors liés à la Fraternité fondée par Mgr.Lefebvre et désireux de rester unis au Pape dans l'Eglise catholique tout en conservant leurs traditions spirituelles et liturgiques comme convenu dans l'accord signé le 5 mai 1988 par le Cardinal Ratzinger et Mgr.Lefebvre. C'est dans cette ligne et pour servir visiblement la communion universelle de l'Eglise, afin que tous ceux qui ont un vrai désir d'unité puissent la conserver ou la retrouver, que par le Motu Proprio Summorun Pontificium j'ai voulu actualiser, préciser et élargir l'usage du missel romain de 1962". Dans le même esprit et avec le même engagement à favoriser le dépassement des fractures et des divisions au sein de l'Eglise, en l'occurrence de guérir une blessure infectée...

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Enquête : La vérité sur une excommunication

Fin février, la presse brésilienne annonçait une nouvelle bouleversante : une fillette de la ville d’Alagoinha, dans le diocèse de Pesqueira (État de Pernambouc), âgée de 9 ans, était enceinte de quatre mois et portait deux jumeaux de sexe masculin. Nouvelle sensationnelle mais non exceptionnelle : deux ans plus tôt, dans la forêt amazonienne, une enfant du même âge avait donné naissance à une petite fille, par césarienne, et chaque année des dizaines de milliers de fillettes (1), entre 10 et 14 ans, accouchent.Ce qui était vraiment sensationnel, pour ces médias, c’est que cette enfant était enceinte du compagnon de sa mère, séparée de son époux, compagnon qui la violait régulièrement depuis l’âge de 6 ans en même temps qu’il abusait aussi de sa sœur aînée handicapée. Les abus sexuels sur des jeunes mineures (2) et le nombre considérable de naissances hors mariage qui s’ensuivent avaient amené Benoît XVI, lors de son voyage apostolique au Brésil en mai 2007, à dénoncer vigoureusement ces mauvais fruits de la tolérance sexuelle brésilienne.Ce sordide et tragique fait de société survient dans un contexte de conflit entre l’État brésilien et l’Église catholique. Le gouvernement socialiste du président Lulla da Silva veut étendre le champ d’application de l’avortement légal, encore limité aux cas de viol ou de malformation du fœtus. Des limites qui n’empêchent pas un million d’avortements par an : une grossesse sur trois se termine par un avortement, ce qui explique que le taux de fécondité ait chuté de 63 % en 48 ans (3). Cette extension de l’avortement légal n’est guère populaire chez les Brésiliens puisque 68 % y sont opposés. De son côté, et au nom de l’Évangile de la vie, la meilleure part de l’Église catholique, malgré son déclin (4), se bat de toutes ses forces pour la défense de la vie, mais une partie de l’épiscopat, encore très nettement ancrée...

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Ce qu’a vraiment dit le Pape sur le préservatif

Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l'Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du sida. La position de l'Église catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n'étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?« Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte conte le sida est précisément l'Église catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant'Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, aux camilliens, et tant d’autres, à toutes les sœurs qui sont au service des malades. Je dirais qu'on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec de l’argent, pourtant nécessaire. Si on n'y met pas l'âme, si les Africains n'aident pas [en engageant leur responsabilité personnelle], on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, ils augmentent le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l'un envers l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l'homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d'épreuve. Il me semble que c'est la juste réponse, et c'est...

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Déclaration de l’archidiocèse d’Olinda et Recife

Le texte que nous publions ci-dessous est la traduction intégrale  (depuis la version en langue anglaise postée hier sur le blogue Rorate Cæli) de la mise au point par l’archidiocèse d’Olinda et Recife sur « l’affaire » de « l’excommunication brésilienne » qui a défrayé la chronique ces derniers jours. Il s’agit d’une affaire à la fois sordide et tragique : les viols répétés d’une fillette de 9 ans par le “compagnon” de sa mère, qui ont abouti à ce qu’elle soit enceinte de jumeaux lesquels ont été avortés brutalement alors qu’ils étaient au quatrième mois de gestation. Les commentaires précipités et téméraires d’un archevêque, d’évêques (notamment français), de prêtres, de médias et de simples particuliers sur cette abomination et contre l’archevêque d’Olinda et Recife montrent à eux seuls l'importance de ce texte.Déclaration de l’archidiocèse d’Olinda et Recife[16 mars 2009]Relativement à l’article intitulé « Dalla parte delle bambina brasiliana » [1] et publié dans L’Osservatore Romano du 15 mars [2009], les soussignés déclarent :1. Les faits [les viols répétés de la petite fille] ne se sont pas déroulés à Recife, comme l’écrit l’article, mais dans la ville d’Alagoinha (diocèse de Pesqueira).2. Tous – à commencer par le curé de la paroisse de Alagoinha (soussignataire) –, nous avons traité la fillette enceinte et sa famille en toute charité et avec la dernière tendresse. Le curé de la paroisse, usant de sa sollicitude pastorale, dès qu’il fut au courant des événements survenus sur son territoire paroissial, se rendit immédiatement au domicile de la famille, où il rencontra la petite fille et lui assura soutien et présence, face à la situation grave et difficile dans laquelle la petite fille se trouvait. Et cette attitude se poursuivit chaque jour d’Alagoinha...

6 prières du chapelet L'Homme Nouveau
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Interpréter Vatican II

 Dans son dernier numéro (n°1441), L'Homme Nouveau publie un article de Denis Sureau proposant 4 grands critères d'interprétation du concile Vatican II. Extraits :

Primo

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le concile n'est pas un bloc mais un ensemble de documents à l'autorité inégale. En convoquant le synode de 1985, Jean Paul II avait précisé : "Il faut donner une attention spéciale aux quatre constitutions majeures du Concile, clés d&#39...

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Soutien à Benoît XVI

Les derniers événements qui touchent la vie de l'Église représentent une occasion de mettre en cause le Saint-Père soit directement, soit en attaquant ses collaborateurs qui ont travaillé sur le dossier difficile et délicat de la levée des excommunications touchant les évêques de la Fraternité Saint-Pie X. Si nous condamnons la haine de l'autre,  et notamment l'antisémitisme, nous ne pouvons injustement laisser accuser le Pape. C'est pourtant ce à quoi nous assistons aujourd'hui et c'est pourquoi il nous semble urgent de soutenir le pape Benoît XVI, de prier et de faire prier pour lui.Après avoir attendu, et constatant que les passions ne se calment pas, nous invitons les lecteurs de l'Homme Nouveau à apporter leur soutien en cliquant sur le lien suivant : SOUTIEN À BENOÎT XVI

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Note de la Secrétairerie d’Etat du 4 février

Après les réactions suscitées par le récent Décret de la Congrégation pour les Evêques, par lequel on lève l'excommunication aux quatre prélats de la Fraternité Saint-Pie X, et en relation avec les déclarations négationnistes ou réductionnistes sur la Shoah de la part de Monseigneur Williamson de la même fraternité, on considère opportun d'éclaircir certains aspects de l'événement.1. Levée de l'excommunicationComme on l'a déjà publié précédemment, le Décret de la Congrégation pour les Evêques, en date du 21 janvier 2009, a été un acte par lequel le Saint-Père allait avec bienveillance au-devant des demandes répétées de la part du Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X.Sa Sainteté a voulu enlever un empêchement qui compromettait l'ouverture d'une porte pour le dialogue. Il s'attend maintenant à ce qu'une disponibilité semblable soit exprimée par les quatre évêques dans une adhésion totale à la doctrine et à la discipline de l'Eglise.La très grave peine de l'excommunication latae sententiae, qu'avaient encourue ces évêques le 30 juin 1988, et qui a été déclarée ensuite formellement le 1er juillet de la même année, était une conséquence de leur ordination illégitime par Mgr Marcel Lefebvre.La levée de l'excommunication a libéré les quatre évêques d'une peine canonique gravissime, mais elle n'a pas changé la situation juridique de la Fraternité Saint-Pie X, qui, au moment présent, ne jouit d'aucune reconnaissance canonique dans l'Eglise catholique. Les quatre évêques, bien que libérés de l'excommunication, n'ont pas de fonction canonique dans l'Eglise et n'exercent pas de ministère licite en son sein.2. Tradition, doctrine et Concile Vatican IIPour une reconnaissance future de la Fraternité Saint-Pie X, la pleine reconnaissance du Concile Vatican II et du magistère des papes...

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Mgr Patenôtre et Benoît XVI

 Dans un billet précédent, nous avions attiré l'attention sur la fin d'un éditorial de Mgr Yves Patenôtre, archevêque de Sens-Auxerre, qui affirmait que "le Pape n'est pas le chef de l'Eglise". Cette information a spontanément provoqué une vague de réactions. Afin de dissiper tout malentendu, nous publions le texte intégral du texte de Mgr Patenôtre, intitulé "Il est venu confirmer ses frères dans la foi", suivi d'une précision qu'il a tenu à nous communiquer:"De retour de Lourdes, où j’ai pu participer avec des milliers de personnes au pèlerinage du Pape Benoît XVI, voici quelques notes à chaud dès mon retour à Auxerre.La majorité des pèlerins étaient plutôt jeunes. Bien sûr il y avait des cheveux blancs - ou plus de cheveux du tout – mais un regard rapide sur la foule donnait une impression de jeunesse. Y compris parmi les prêtres ou les religieux et religieuses. Je trouve cela assez intéressant. Il y a une recherche spirituelle de plus en plus évidente chez les jeunes. Je le constate aussi dans l’Yonne en lisant les lettres que m’envoient les confirmands. Cela ne me surprend pas tout à fait. En fait, un jeune a soif d’absolu. Il y a un moment où la superficialité ou la médiocrité ne suffisent plus. Alors les jeunes viennent puiser aux sources. Et une source a jailli à Lourdes des mains de la petite Bernadette. Le symbole est fort. Les jeunes ne s’y trompent pas.Le pape, dans le style de Marie et de Bernadette, est toujours resté humble et simple. Il a proposé une route. C’est celle que propose l’Église d’aujourd’hui. Celle du Concile. Celle qui ouvre des chemins vers la recherche de Dieu. Des chemins qui orientent vers l’essentiel. Le pape Benoît n’a pas cherché à être centre. Il a désiré nous inviter à aller vers le Christ. À ce propos, vous pourrez reprendre le texte de sa méditation devant le Saint-Sacrement...

Au quotidien n° 247 : état de droit et refondation politique L'Homme Nouveau
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Les erreurs gallicanes d’un évêque d’aujourd’hui

Voici les propos de Mgr Yves Patenôtre, évêque de Sens-Auxerre, après l'intervention de Benoït XVI devant les évêques français à Lourdes :« Le Pape n'est pas le chef de l'Église. C'est le Christ qui est tête du Corps. Mais il est premier parmi ses frères. Et s'il ne nous a pas fait de révélations extraordinaires, il nous a confortés dans le bonheur d'annoncer l'Evangile, source de bonheur pour le monde. » (Eglise dans l'Yonne, 20 sept. 2008). Et voici maintenant le Compendium du Catéchisme de l’Eglise Catholique : « Le Pape, Évêque de Rome et successeur de saint Pierre, est principe perpétuel et visible, et fondement de l’unité de l’Église. Il est le vicaire du Christ, la Tête du collège des Évêques et le pasteur de toute l’Église, sur laquelle il a, par institution divine, un pouvoir plénier, suprême, immédiat et universel. » (n°182) Point suivant : « Le Collège des Évêques, en communion avec le Pape et jamais sans lui, exerce aussi sur l’Église un pouvoir suprême et plénier. » (n°183) Commentaire: Si le Christ est la Tête ou le Chef (en latin c’est le même mot, caput) de l’Eglise dans son entier, c’est à dire invisible, avec les saints et les anges, le Pape est bien la Tête ou le Chef visible de l’Eglise visible sur terre. Il est donc faux d’écrire comme l’a fait Mgr Patenôtre que « Le Pape n’est pas le chef de l’Eglise ». Et si le Christ est la tête du Corps, le Pape n'est pas seulement « premier parmi ses frères », il est leur Tête, aucun évêque ne peut être en communion « sans lui » et seul le Pape a un pouvoir « plénier, suprême, immédiat et universel ». Si les évêques l’ont eux « aussi », le Pape l’a tout seul.

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