Société

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Les petits-enfants d’Antigone

Frédéric Mitterrand, notre ministre de la Culture, considère donc au nom de la « tradition républicaine » que toutes les opinions peuvent s'exprimer. Il l'a dit sur Canal+ ce dimanche 11 décembre. Pour faire bonne mesure, dans l'affaire de Golgotha Picnic dont le caractère anti-chrétien est évident et les exhibitions sexuelles réelles, il s'est déclaré également attaché à la tradition chrétienne de la France. Ponce Pilate s'est trouvé un digne successeur.
Ce dimanche, la mobilisation a été large contre ce spectacle et a permis à des chrétiens de diverses familles spirituelles de se retrouver aux coudes à coudes. De son côté, l'Agrif a été débouté de son action en référé demandant l'interdiction de Golgotha Picnic, sur décision de Madame Magali Bouvier, 1ère Vice-Présidente du Tribunal de grande instance de Paris. L'association est même condamnée au maximum de ce qui a été réclamé par le Théâtre du Rond-Point, soit la somme de 3.500 €.
Au-delà de l'Agrif, une question se pose quand même. D'un côté, certains dénoncent les manifestations pacifiques des chrétiens devant les théâtres, lieu de représentations de spectacles attentatoires à leur foi au motif qu'il y a un risque de violence et de l'autre, pendant que des actions sont menées en justice – sphère de règlement pacifique et lieu où règne normalement  le droit et non la violence –, les victimes se retrouvent condamnées. Il suffit de voir la photo parfaitement abjecte du spectacle envoyée par l'Agrif aux évêques et aux journalistes, pour se trouver interdit devant le fait qu'une femme ait pu rendre un jugement en faveur de Golgotha Picnic. C'est tout simplement à vomir !
À ce stade, il est malheureusement clair que la juge a revêtu la livrée de Créon et que les opposants au spectacle, défendant une loi supérieure, sont les petits-enfants d'Antigone. Si la laïcité, comme...

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Dans la culture ambiante, la révolte du mouton

Jeudi soir, en la fête de l'Immaculée Conception, s'est déroulée une veillée de prière à Notre-Dame de Paris, à l'appel du cardinal archevêque de Paris pour prier en réparation des blasphèmes portés par la pièce de Rodrigo Garcia, Gólgota Picnic. Auparavant, à l'appel de Frigide Barjot, Thibaut Dary et Jehan de Chaillé, des chrétiens ont déposé des fleurs blanches devant le théâtre où se joue la pièce. À l'appel de Civitas, d'autres chrétiens ont aussi prié devant le théâtre et une grande manifestation est organisée dimanche 11 décembre à Paris. Cinquante-cinq parlementaires ont dénoncé de leur côté les subventions publiques accordées aux théâtres produisant ce type de pièce et salué ceux qui « ont le mérite de réveiller une certaine apathie chez nos concitoyens qui, tout en étant d'accord avec eux, n'osent pas réagir, terrorisés par l'opinion médiatique qui les ferait passer pour des "fondamentalistes chrétiens" ». Le 8 novembre dernier, les responsables du portail Riposte Catholique écrivaient une lettre ouverte au directeur du Théâtre 14 qui allait faire rejouer la pièce Le Vicaire de Rolf Hochhuth contre Pie XII alors que son auteur a non seulement travesti la réalité historique mais est aussi un négationniste notoire. De Castullecci à Gólgota Picnic en passant par Le Vicaire ou les dessins insultants de Charlie hebdo, et quelque soient les degrés exacts d'anti-christianisme de chacun de ces événements pris en eux-mêmes, un fait imposant, un fait massif apparaît : l'installation d'un climat de dérision à l'égard du Christ et de son Église, climat qui distille à sa manière une haine contre le Christ. Chacune de ces manifestations ne constitue pas un phénomène isolé, mais s'inscrit dans une attaque généralisée du christianisme et donc de son divin fondateur.Il...

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SociétéBioéthique

J’ai voulu avorter – Enquête au Planning familial

Dans une enquête exceptionnelle que l'on pourra lire dans ce nouveau numéro hors-série de L'Homme Nouveau, on découvrira le discours tenu par le Planning familial sur le terrain et les préconisations données aux jeunes femmes enceintes dans des situations difficiles ou de détresse. Cette enquête confirme malheureusement le discours mortifère d'une culture fermée à la vie. C'est pourquoi des pages de réflexions sur la défense de la vie humaine, la question de l'eugénisme ou la vision de l'Église sur le sujet complètent ce hors-série.

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Société

Note des évêques du Kenya sur le préservatif

 NOTE À PROPOS DES DÉCLARATIONS ATTRIBUÉES AU SAINT PÈRE EN CE QUI CONCERNE LE PRÉSERVATIF 

Conférence des Évêques du Kenya

Nous avons pris connaissance de comptes-rendus récents de déclarations attribuées au Saint Père, faits par des médias locaux et internationaux, qui ont déformé les propos du pape Benoît XVI concernant la morale sexuelle et la lutte contre le virus HIV et le sida.

Tout d&#39...

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SociétéDoctrine sociale

Éloge de la subsidiarité

Small is beautiful. La formule a tellement fait le tour du monde que ses origines ont été oubliées. Sort habituel des vrais succès ! Mais avant d'être un slogan, cette petite phrase fut d'abord le titre d'un livre vendu à des millions d'exemplaires, à travers le monde entier. Signé par un économiste allemand, vivant en Angleterre, Ernst Friedrich Schumacher, cet ouvrage était d'abord le fruit d'une expérience avant d'être l'élaboration d'une théorie. Schumacher, qui avait collaboré avec John Maynard Keynes, avait constaté que les théories économiques répondaient toutes à une vision de l'homme. Ce n'était pas par hasard que le libéralisme et le socialisme produisaient tel type d'homme et tel type de société.
Or, le constat était là. Non seulement, ces types de société engendraient des maux parfois terribles, mais, finalement, ils niaient en profondeur la nature de l'homme. Dans ce contexte général, l'économie devenait une immense machine à produire, déconnectée entièrement des finalités de l'être humain. De ce fait, elle faisait appel toujours plus au gigantisme : gigantisme des machines, gigantisme des organisations, gigantisme des structures.
À l'encontre de cette vision prométhéenne, Schumacher, pourtant un économiste du sérail, réaffirmait plusieurs vérités. D'abord, que pour importante qu'elle soit, l'économie est au service d'une vie digne de l'homme et non l'inverse. Ensuite que l'homme est un animal social, politique et religieux qui ne trouve son bonheur que dans la poursuite d'une fin placée au-delà de l'ordre économique. Enfin, que ce bonheur est pourtant intimement lié, en raison de l'état d'être incarné de l'homme, à la maîtrise de son destin. Cette maîtrise impliquant notamment, dans l'ordre inférieur de l'économie, que l'être humain puisse être cause responsable de ses actes et contrôler directement les outils à sa disposition. D'où sa formule choc : small...

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La presse en parle. Avez-vous lu Small is toujours beautiful ?

Alors que Philippe Maxence était hier soir l'invité du Libre-Journal des enjeux actuels d'Arnaud Guyot-Jeannin sur Radio Courtoisie (21h30-23h00) pour évoquer Small is toujours beautiful de Joseph Pearce qui vient de paraître aux éditions de l'Homme Nouveau (et récuser au passage les qualificatifs séculiers de catholiques de gauche ou de droite, accrochés par l'abbé de Tanoüarn, également présent à l'émission, à l'Homme Nouveau), c'est au tour de Jean Rouvière de présenter ce livre dans sa chronique de l'économie réelle dans Présent :
« Joseph Pearce, qui enseigne à l'Ave Maria University en Floride, publie un essai qui prolonge et actualise celui de Schumacher. Lui aussi oppose"l'idolâtrie du gigantisme à la beauté de ce qui est petit" et estime que les structures, qu'elles soient économiques, politiques ou sociales,"ne répondent pas aux besoins et aspirations des hommes" lorsqu'elles deviennent trop grandes et impersonnelles. ».
Avec pertinence, Jean Rouvière remarque que « La note catholique de l'ouvrage de Joseph Pearce n'est pas seulement dans les références à la doctrine sociale de l'Eglise (il cite à plusieurs reprises les enseignements de Pie XI, Pie XII et Jean-Paul II), mais aussi dans sa vision de l'économie moderne. A juste titre, il définit la vie économique moderne comme fondamentalement "athée", c'est-à-dire sans aucune référence à Dieu, au monde surnaturel, à la loi divine, et il la décrit comme étroitement limitée dans un "matérialisme acharné" ».
Jean Rouvière estime également que « Joseph Pearce a une formule heureuse pour résumer la situation des économies dites"développées" : "Dépenser ce que l'on n'a pas gagné". Qu'il s'agisse des états, des entreprises ou des particuliers, tous...

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Quand la jeunesse défile

 « C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le monde à la bonne température. Quand la jeunesse se refroidit, le monde claque des dents. » Les prévisions météo de Georges Bernanos sont d'une actualité brûlante mais la France grelotte. Notre jeunesse est aujourd'hui victime d'une sérieuse hypothermie, et je vous prie de croire que ce n'est pas à cause de l'hiver qui arrive pas à pas.
D'aucuns se réjouissent de ce que, militante et hurlante, scandant des slogans qu'elle ne comprend pas vraiment, la jeunesse s'intéresse à la chose publique en prenant part aux diverses manifestations qui animent le pays depuis quelques jours. Pourtant, ces jeunes ne sont moins politisés que médiatisés, toute la nuance est là. Soyons honnêtes ! Combien de ces ados saisissent véritablement l'enjeu de la réforme des retraites ? Combien de ces ados se sentent véritablement concernés par la chose publique, ont une vague idée de ce qu'impliquent les notions d'Etat et de société ? En revanche, la plupart, pour ne pas dire tous, dans un dernier sursaut d'optimisme,  sont gavés de télévision. Ils ont bien compris que l'attraction du moment consistait à ne pas aller en cours alors ils descendent dans la rue et vont revendiquer, avec à peu près autant de sérieux que s'ils allaient à la fête foraine. Pensez-vous ! Lorsqu'ils entendent sur les ondes les journalistes se féliciter de ce que toutes les classes soient vides et que les élèves défilent derrière les profs, il y a de quoi se réjouir quand on a 17 ans, que l'on a de l'énergie à revendre et besoin de se sentir exister. Pour la première fois, les adultes encouragent les jeunes à faire l'école buissonnière. Il serait fou, l'ado qui n'en profiterait pas.
Il n'y a pas si longtemps, la jeunesse était déjà dans la rue. Non, je ne parle pas de cette époque ou elle voulait faire l'amour et pas la guerre, je pense à ce qui se...

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Les catholiques ne faisaient pas la grève…

… et pourtant ils étaient dans les rues de Paris. Forme parmi tant d'autre de l'engagement en faveur de la vie, la marche de prière pour la vie organisée par Renaissance Catholique depuis maintenant 20 ans a eu lieu ce 16 octobre. Avec le recueillement habituel qui fait la spécificité de cette manifestation, les participants ont rendu publique l'importance de ce combat et rappelé combien cette marche n'était qu'un moment de l'engagement politique que nous devons avoir comme catholiques pour que ne se développe pas plus la culture de mort. Plusieurs représentants de congrégations religieuses étaient présents, parmi lesquels le père Louis-Marie de Blignières, prieur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, l'abbé Pages du diocèse de Paris, le chanoine Trauchessec de l'Institut du Christ-Roi-Souverain-Prêtre, l'abbé Le Coq de la Fraternité Saint-Pierre et le père Jean-Noël de la Fraternité de la Transfiguration.

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Le pape dénonce les « capitaux anonymes »

Dans une longue méditation proposée à l'ouverture du synode sur le Moyen-orient, le Pape Benoït XVI a dénoncé les nouvelles idoles aujourd'hui à l'œuvre dans notre monde. Sur ce thème, il a notamment mis en cause le terrorisme à prétention religieuse – passage remarqué par la presse – mais aussi un autre aspect, qui n'a étrangement pas été souvent relevé :

« Pensons aux grandes puissances de l'histoire d'aujourd'hui, pensons aux capitaux anonymes qui réduisent l'homme en esclavage, qui ne sont plus chose de l'homme, mais constituent un pouvoir anonyme que les hommes servent, par lequel les hommes sont tourmentés et même massacrés. Il s'agit d'un pouvoir destructif, qui menace le monde. »

Sur ces thèmes aussi, l'Homme Nouveau tente à sa place d'être en phase avec le Pape Benoît XVI. On retrouvera un écho de cette dénonciation dans plusieurs livres récents publiés aux éditions de l'Homme Nouveau :

– Small is toujours beautiful de Joseph Pearce, lequel évoque aussi longuement le Prix Nobel d'économie français Maurice Allais qui vient de disparaître ;

– Utopie des usuriers et Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste de G.K. Chesterton.

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Le Metablog évoque un nouveau livre de Chesterton

 Les éditions de l'Homme Nouveau viennent de publier l'Église catholique et la conversion, un essai de G.K. Chesterton, déjà salué, à peine reçu de l'imprimerie, par le célèbre Metablog de l'abbé Guillaume de Tanoüarn : 

« Gilbert Keith Chesterton fera l'objet jeudi prochain (de 18H00 à 21H00) d'un important Colloque à la salle des actes de l'Institut catholique, 21 rue d'Assas, 75 006 Paris. Angle d'attaque : une comparaison entre Chesterton et Péguy sur la question de la conversion, avec, sous la baguette de Philippe Maxence, président de l'association des amis de Chesterton, des laïcs, des ecclésiastiques, des Français, des Anglais, des universitaires blanchis sous le harnois et des amateurs pleins de fougue, bref un beau plateau...

J'ai pu me prourer en avant première le nouveau livre de Chesterton traduit en français pour la circonstance. Cela s'intitule : L'Eglise catholique et la conversion, dans la petite collection de poche des éditions de l'Homme nouveau. C'est une perle (182 pp., 13 euros). Vous pouvez commander ce titre sur le site de L'Homme nouveau.

Je vous en donne juste un extrait pour la bonne bouche. C'est tout Chesterton : "Je voudrais dire ici de l'Eglise catholique ce que l'on ne pourra pas dire de ses respectables rivales : en bref, je dirais qu'elle est très précisément catholique. Elle n'est pas seulement plus grande que moi, mais plus grande que n'importe quoi au monde et que le monde lui-même".

Cela me rappelle la manière provocatrice dont Rohrbacher, au milieu du XIXème siècle commence sa monumentale Histoire de l'Eglise : "Au commencement était l'Eglise". Effectivement si l'Eglise est selon l'étymologie l'assemblée des fidèles convoqués par le Christ et si cette Eglise est vraiment catholique, c'est-à-dire universelle, on peut comprendre qu'elle représente dès maintenant la... fin de tout. Et parce qu'elle est à la fin de tout...

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