« S’ils se taisent les pierres crieront »

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Créé en 1946 par deux prêtres, le journal L’Homme Nouveau affichait à l’origine la devise « Pour la seule cause de Dieu ».
Aujourd’hui, L’Homme Nouveau continue le combat de la cause de Dieu en étant la « voix qui crie dans le désert ».

L’édito

De PHILIPPE MAXENCE

le numéro de la quinzaine

Une 1806 irak

L'Homme Nouveau

n°1806 du 20 avril 2024

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En cette période de rentrée, il n’est pas inutile de repenser à la Vierge Marie. Le 15 août dernier, nous avons fêté avec l’Église tout entière l’Assomption de la Vierge Marie. Pour nous Français, cette solennité prend un relief particulier puisque la Mère du Christ est dans le mystère de ce jour la patronne principale de la France. On connaît l’origine de ce patronage dans la consécration du royaume de France effectuée par le roi Louis XIII à la suite du vœu qu’il fit demandant un fils qui sera justement le bien nommé Dieudonné, le futur Louis XIV. En consacrant la France à la Vierge Marie, le roi ordonnait également que cet acte soit renouvelé tous les ans et qu’une procession réunisse le clergé et le peuple pour manifester publiquement la royauté de Marie sur la France.

L’oubli de la Vierge Marie

La suite ? Elle fut moins sous le signe de la fidélité que sous celui de l’impiété. Sous le règne de Louis XIV, le Christ se manifesta auprès d’une humble visitandine, sainte Marguerite-Marie, et demanda la reconnaissance officielle de la royauté du Sacré Cœur. L’appel ne fut, semble-t-il, pas entendu. La Révolution, non seulement refusa le catholicisme, mais le combattit avec une haine inépuisable. À la place du culte à Marie, Notre-Dame de Paris abrita celui de la « déesse Raison ». Au fond de son cachot, Louis XVI fit un vœu pour consacrer sa personne, sa famille et son royaume au Sacré Cœur. Puis Napoléon subvertit d’une certaine façon le 15 août en s’inventant une fête, si bien qu’il était difficile de savoir si l’on honorait ce jour-là la Mère de Dieu ou l’empereur des Français. Quant à la République, dès lors qu’elle rompit avec l’Église, elle manifesta envers la fête de l’Assomption une indifférence teintée d’un très fort rejet.

La lettre apostolique oubliée de Pie XI

On sait moins généralement qu’en 1922, première année de son pontificat, Pie XI, le pape de la royauté sociale du Christ (encyclique Quas Primas, 1925), proclama à son tour Notre-Dame de l’Assomption « patronne principale de la France » dans une lettre apostolique au titre si évocateur : Galliam, Ecclesiae filiam primogenitam. Le ton était clair et solennel : « après mûre délibération, dans la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité ». Le même texte proclamait également sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire de la France, à laquelle, le 3 mai 1944, Pie XII adjoignit, avec une égale dignité, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Le recours à Marie

On s’étonnera peut-être qu’en cette rentrée je m’attarde ainsi sur la fête du 15 août et sur les liens de la France avec Notre-Dame de l’Assomption. Mais dans une période de crise qui touche aussi bien la société civile que l’Église, il est toujours nécessaire de revenir vers Marie. La liturgie elle-même nous y invite d’ailleurs. Le mois de septembre nous convie ainsi à fêter la Nativité de la Vierge Marie mais aussi à faire mémoire du saint Nom de Marie puis de Notre-Dame des Douleurs. Le mois d’octobre, lui, est entièrement consacré au Rosaire, avec le 7 octobre la fête même de Notre-Dame du Rosaire, établie en souvenir de la victoire des armées chrétiennes sur les Turcs à Lépante, le 7 octobre 1571.

Royauté du Christ, royauté de la Vierge Marie

Comment dès lors ne pas placer notre rentrée et toute l’année qui suit sous le regard et la protection de la Vierge Marie ? Quand Pie XII institua la fête de la Royauté de Marie, il déclara que c’est dans le « Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie » que « repose le grand espoir de voir se lever une ère de bonheur où régneront la paix chrétienne et le triomphe de la religion ». Si nous prenons bien la mesure de ces propos, qui se retrouvent exprimés par la bouche de plusieurs souverains pontifes à travers l’Histoire, nous constaterons qu’il ne s’agit pas là d’une dévotion spécifique ou d’une spiritualité particulière, mais bien de la pensée commune de l’Église.

France, royaume de Marie

C’est donc tout naturellement, si l’on peut dire, que nous entendons placer cette rentrée sous le regard et la protection du Cœur Immaculé de la Vierge Marie. Dans son encyclique Ad Caeli Reginam (11 octobre 1954), Pie XII soulignait que c’est de « son union avec le Christ-Roi » que « découle la puissance royale qui l’autorise (Marie, ndlr) à distribuer les trésors du Royaume du Divin Rédempteur ». Tâchons de ne pas l’oublier et d’en vivre particulièrement en cette France, « royaume de Marie. »