Carlos Sacheri : Le travail humain (II)

Publié le 24 Mar 2025
travail humain carlos sacheri

Le travailleur connaît son métier et doit contribuer à l’entretien d’autres personnes.

> Lettre Reconstruire n° 45 (mars 2025) | Extraits
Dans notre précédent numéro (Reconstruire n° 44), nous avons publié l’étude de Carlos Sacheri sur le travail humain. L’auteur présentait succinctement les conceptions libérales et marxistes à ce sujet. Nous continuons ici en abordant le travail selon une conception conforme à la loi naturelle.

    Conformément aux exigences de l’ordre naturel de l’économie, le travail humain doit être reconnu comme ayant une triple dimension : 1) Une réalité nécessaire : l’homme ne peut pas vivre sans travailler, puisque c’est grâce à son travail qu’il peut se procurer tous les biens que son existence requiert. Cet effort est pénible et fatigant, c’est pourquoi l’individu l’évite le plus possible, mais il ne peut être escamoté. Le travail « est nécessaire, parce que l’homme a besoin du fruit de son travail pour conserver son existence, et qu’il doit la conserver pour obéir aux ordres irréfragables de la nature » (Léon XIII, Rerum Novarum, n. 34). De ce caractère nécessaire découle le droit au travail, pour chaque personne. 2) La dimension personnelle : le travail est avant tout l’expression de la personnalité. Contre la réduction libérale du mérite du travail, il est essentiel d’affirmer ce caractère. L’individu apporte à son travail son être, ses qualités, ses capacités intellectuelles, morales et créatives. Il doit s’en rendre compte même dans les tâches les plus ingrates et les plus primitives. Il s’ensuit que…

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